Champ Vallon

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SOCIÉTÉ DES ETUDES ROMANTIQUES ET DIX-NEUVIÈMISTES

Le Magasin du XIXe siècle propose cette année d’ouvrir la boîte de l’immeuble et de regarder « la vie mode d’emploi » du côté du XIXe siècle. La division par étages est en effet un élément de la vie pratique citadine mais aussi un imaginaire social régulateur, d’autant que les étages de la maison font immanquablement songer aux « étages de la société ». De quoi inviter Arthur Curnillon à affirmer : « Une maison est toute une civilisation en miniature. Chaque étage est comme une couche sociale » (1868).
À cet égard l’immeuble dit la ségrégation autant qu’il autorise la labilité des destins sociaux. Les classes y ont leurs paliers ; les « types », chacun sa petite boîte ; cependant, la proximité entre les divers étages favorise un turn over social. Ce qui n’efface le sentiment d’injustice des déshérités, portés à mesurer journellement leur servitude par comparaison, en montant les marches.

José-Luis Diaz, Introduction
Jean-Claude Yon, « Zu ebener Erde ou erster Stock (1835) de Nestory et sur son imitation française Du haut en bas (1842) de Mélesville »
Nathalie Preiss, « Arrêt sur étage. L’immeuble au prisme du panoramique »
Grégoire Tavernier, « Un dévoreur d’espace(s) : l’ambitieux et ses étages préférentiels dans le récit du XIXe siècle »
Olivier Lumbroso, « « La pourriture d’une maison, des caves aux greniers » : poétique de l’étage chez Zola »
Alice de Charentenay, « La domestique au seuil de la famille »
Jean-Didier Wagneur, « L’esprit de l’escalier »
Victoire Feuillebois, « Dostoïevski du sous-sol au grenier »
Marta Caraion, « Fiction d’immeubles : le XIXe siècle au miroir du XXe ».
Florence Bourillon, titre à venir

Etages de la vie

Le XIXe siècle comme « siècle des inventions », tel est le sujet du dossier que propose ce douzième Magasin du XIXe siècle, sous un titre incitatif : Eurêka ! Au cœur de l’enquête, les inventions telles que le siècle les accumule, année après année, faisant de la surenchère sur le siècle précédent, déjà remarquable en la matière, mais plus encore les réflexions, représentations et imaginaires qui accompagnent cette montée en puissance de l’invention sous toutes ses formes. La notion offre à la fois ce mérite et cette complexité d’être une catégorie amphibie, jouant sa partie dans les « deux cultures » : les sciences et les lettres. Mais le génie du titre retenu nous incite à mettre l’accent sur ce moment privilégié du processus heuristique : la soudaine conscience prise par l’inventeur lorsqu’il lance « ce mot sublime, ce cri de l’intelligence victorieuse et satisfaite qu’Archimède a légué à tous les inventeurs : eurêka ».

 

Sommaire

José-Luis Diaz, « Le siècle des inventions »

Philippe Hamon, « Cosinus »

Noé Maggetti, « Qu’inventent vraiment les écrivains ? Autour de quelques dispositifs de fiction »

François Jarrige, « Les figures de l’inventeur héroïque au xixe siècle »

Thomas Bouchet, « De découverte en invention : Charles Fourier, un « casse-cou » »

Marta Caraion, « Dire les inventions dans les discours d’exorte des Expositions universelles »

Anne Orset, « Le remède imaginaire. L’invention du placebo dans le roman du xixe siècle »

Claire Barel-Moisan, « Edison, d’une rive de l’Atlantique à l’autre : un inventeur dans les cultures populaires et médiatiques américaine et française »

Sébastien Thobie, « Henri de Ruolz, Un alchimiste au xixe siècle »

Jean-Didier Wagneur, « Dictionnaire des inventions parodiques »

Martine Lavaud, « Eurêka médiatique : découverte et événement »

Françoise Gaillard, « Les Eurêka de Flaubert »

Michel Pierssens, « Les découvreuses » ou Le génie féminin au xixe siècle »

Victoire Feuillebois, « Orientations bibliographiques »

« Une terrasse du palais Barbarigo, à Venise. C’est une fête de nuit », annonce la première phrase de Lucrèce Borgia (1832) de Victor Hugo: le simple mot « fête », dans ce contexte italien et nocturne, suffit à convoquer dans l’esprit du lecteur tout un univers de réjouissances, où le divertissement se colore volontiers d’intrigue amoureuse ou politique, où les feux de la fête servent autant de décor que de révélateur au drame des passions. Entre référence à des traditions festives anciennes et influence des transformations contemporaines, entre joie du pur divertissement et sentiment que la fête peut devenir une affaire sérieuse, on plonge au cœur de la l’intensité et de la diversité des cultures festives du XIXe siècle, que ce numéro du Magasin du xixe siècle se propose d’explorer.

«L’art de la récup’

 

Leur XIXe siècle : Entretien avec Michelle Perrot, par Jean-Yves Mollier

 

Dossier : L’Art de la Récup’

« Faire du neuf avec du vieux » : la récupération des détritus de tous ordres  

Denis Saillard « Métamorphoses alimentaires à Paris au xixe siècle »

José-Luis Diaz « Balzac bric-à-brac »

Jean-Didier Wagneur, « Privat d’Anglemont : « dirty jobs » »

Marine Le Bail « La bibliophilie du rebut »

Jean-Yves Mollier « Le guano »

Shoshana-Rose Marzel « Un mal-aimé : le vêtement d’occasion dans le roman du xixe siècle »

Plagiat, viralité, copier-coller : l’art d’accommoder les restes culturels et littéraires 

Marie-Ange Fougère « La figure du vidangeur : recyclages urbanistiques »

Julien Schuh « Reprises d’images, circulations, réappropriations »

Jean-Claude Yon « Théâtre et récup »

Sarah Mombert « Les journaux voleurs »

Filip Kekus « De l’art de « servir la sauce sur un autre plat que le poisson » selon Nerval »

Hoquets de l’histoire

Françoise Gaillard « Le style Napoléon III comme récup’ »

Nicolas Wanlin « Le tourbillon de la matière »

Paule Petitier « L’Histoire avec un grand R – Résurrection, retours, remplois »

Entretien : Jean-Yves Mollier, Jean-Claude Yon, Christophe Amalvi