Champ Vallon

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CHARLES-FRANÇOIS MATHIS, EMILIE-ANNE PEPY La ville végétale

lUne histoire de la nature en milieu urbain, France, XVIIe-XXIe siècle

Cette vaste synthèse étudie l’occupation urbaine depuis le XVIIe siècle par les plantes, parcs et jardins, mais aussi plantes « hors-sol » qui circulent dans l’espace urbain (fruits et légumes, fleurs coupées, déchets végétaux, etc.). Il s’agit de montrer que loin d’être un espace absolument artificialisé, non « naturel », la ville a constamment été imprégnée de végétaux, mais que cette présence a fluctué au fil des siècles. Sont interrogés les raisons, les acteurs et les défis de la végétalisation urbaine qui repose sur des motivations nombreuses, esthétiques, sanitaires, écologiques. De même, la végétalisation a sans cesse été soutenue par ceux que nous appelons les mains vertes, qui sont tout aussi bien des particuliers, des professionnels que les pouvoirs publics. Mais étendre ou maintenir la présence végétale en ville impose de relever de multiples défis (fonciers, financiers, esthétiques, biologiques…) qui ont pu varier au cours des siècles.

Ce livre propose aussi une réflexion neuve sur les usages qui ont été faits de la nature en ville, paradoxalement instrument d’urbanité, de sociabilité et donc d’affirmation sociale, mais aussi inversement jungle, ferment de discorde et d’ensauvagement, objet d’affrontements politiques. On peut également faire usage du végétal pour bien être et bien vivre, accompagner les plaisirs, exercer les corps ou cultiver les esprits. Plus prosaïquement, la ville est aussi, tout au long de ces quatre siècles, un lieu de production et de consommation important de végétal. Enfin, c’est aussi en ville qu’une science botaniste et un savoir sur les plantes se développent.

Ce tableau général, inédit, permet ainsi de voir la ville autrement et d’offrir des pistes de réflexion sur la nature en milieu urbain aujourd’hui.

Biographie

Normalien, agrégé et docteur en histoire, Charles-François Mathis est Maître de Conférences en histoire contemporaine à l’Université Bordeaux Montaigne. Spécialiste d’histoire environnementale et britannique, il est notamment l’auteur de In Nature We Trust. Les paysages anglais à l’ère industrielle (PUPS, 2010) et a dirigé, avec Jean-François Mouhot, Une protection de l’environnement à la française (XIXe-XXe siècles) ? (Champ Vallon, 2013). Il préside le Réseau universitaire de chercheurs en histoire environnementale (RUCHE).

Normalienne, agrégée et docteure en histoire, Émilie-Anne Pépy est Maître de Conférences en histoire moderne à l’Université Savoie Mont Blanc. Spécialiste d’histoire environnementale, particulièrement des environnements montagnards, et de la constitution et de la circulation des savoirs naturalistes, elle est notamment l’auteure de Montagne sacrée, montagne profane. Le territoire de la Grande Chartreuse, XVIe – XVIIIe siècles (PUG, 2011) et a co-dirigé plusieurs ouvrages.

La ville végétale – Charles-François Mathis et Émilie-Anne Pépy 2017