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FLEUR HOPKINS-LOFÉRON Voir l’invisible

Histoire visuelle du mouvement merveilleux-scientifique (1909-1930)

À la fin du XIXe siècle, la découverte des rayons X ou du radium, mais aussi les spéculations autour de la photographie de la pensée ou de la vie sur Mars agitent l’opinion. C’est dans ce contexte qu’une école littéraire singulière voit le jour en France : le mouvement merveilleux-scientifique. Maurice Renard, chef de file, Guy de Téramond, Octave Béliard ou encore Jean de La Hire imaginent des récits aux couvertures vibrantes, dans lesquels leurs héros sont télépathes, miniatures ou simplement d’ambitieux savants. Certains se voient soudainement capables de traverser la matière, de voir dans l’obscurité, de vivre sous l’eau, tandis que d’autres assistent à une scène venue du passé, photographient les auras ou voyagent par la force psychique. Il s’agit pour ces auteurs non pas de prophétiser l’avenir lointain, mais de donner à lire le présent autrement et ces fameuses «menaces imminentes du possible». Redécouvrir aujourd’hui cette Atlantide littéraire, diffuse dans la culture populaire de son temps, c’est explorer un angle mort de histoire de la science-fiction française.

 

Fleur Hopkins-Loféron est née en 1990. Elle est docteure en histoire de l’art, actuellement postdoctorante au CNRS.