EMMANUEL FUREIX L’œil blessé

Après la Révolution française, le « vandalisme » est répudié et la « guerre aux démolisseurs » lancée avec emphase. Pourtant, au fil d’un xixe siècle convulsif, des statues sont bel et bien déboulonnées, des bustes brisés, des emblèmes martelés, des drapeaux brûlés, des cocardes arrachées et piétinées. L’iconoclasme est certes miniaturisé et négocié, mais il se répète avec insistance. De la Restauration à la Commune de Paris, la destruction des signes de l’adversaire devient le lot commun de la politique.
Que détruisent, alors, ces « iconoclastes modernes » ? Avec quels gestes s’attaquent-ils aux images et aux signes visuels … (lire la suite)