JEAN-BAPTISTE MARTIN La fin des mauvais pauvres

Au début du XIXe siècle, les industriels font valoir leur besoin d’une main-d’œuvre fraîche et soumise, se prévalent de leur expérience nouvelle pour régler la « question sociale »: des normes médicales, scolaires et des techniques adaptées – retraite, épargne – sont chargées de faire apparaître un travailleur honnête, vertueux, infatigable. Par contraste, le mauvais pauvre se signalera de lui-même aux autorités: malhonnête, imprévoyant, paresseux… Cette normalisation, articulée autour de l’idée de prévoyance, sera remplacée, après la grave crise économique des années 1880, par les techniques et les pensées assurantielles.… (lire la suite)