JEAN-BAPTISTE MARTIN La fin des mauvais pauvres

Au début du XIXe siècle, les industriels font valoir leur besoin d’une main-d’œuvre fraîche et soumise, se prévalent de leur expérience nouvelle pour régler la « question sociale »: des normes médicales, scolaires et des techniques adaptées – retraite, épargne – sont chargées de faire apparaître un travailleur honnête, vertueux, infatigable. Par contraste, le mauvais pauvre se signalera de lui-même aux autorités: malhonnête, imprévoyant, paresseux… Cette normalisation, articulée autour de l’idée de prévoyance, sera remplacée, après la grave crise économique des années 1880, par les techniques et les pensées assurantielles.… (lire la suite)
ODILE MARCEL (dir.) Composer le paysage

À quel projet de modernité obéit l’espace aménagé des promoteurs? Quel est celui que proposent les créateurs? Plus généralement, quel programme de société et quelles valeurs de civilisation exposent les réalisations paysagères, les aménagements territoriaux et les formes urbaines de la deuxième moitié du XXe siècle? Pour édifier un monde libéré de la pauvreté et des tyrannies, le siècle des Lumières avait parié sur le travail de la connaissance. Son idéal de civilisation: l’abondance, l’harmonie et le partage. De là, la construction des routes, des ponts, des villes qui illustraient un tel modèle. La France a célébré le Bicentenaire… (lire la suite)
BERNARD LEMOINE L’architecture du fer

Indissociables des grands programmes architecturaux apparus ou renouvelés par le développement de la société industrielle, l’architecture de fer est une des créations les plus originales du XIXe siècle. En moins de deux siècles, les essais empiriques des constructeurs, alliés ou concurrents des recherches physiques et mathématiques, doteront l’Europe d’un nouvel environnement architectural. Parmi les nombreux prototypes réussis, les serres du Jardin des Plantes (1834-1836) ou la gare de l’Est (1851) à Paris témoignent de la position avant-gardiste qu’occupait, en ce domaine, la France sous le Second Empire. La fonte, le fer… (lire la suite)
D. JACOBI, B. SCHIELE (dir.) Vulgariser la science : le procès de l’ignorance

Qu’est-ce que la vulgarisation scientifique? Les vulgarisateurs parviennent-ils à assurer la divulgation des connaissances scientifiques et techniques? À ces deux questions, les textes réunis dans cet ouvrage proposent des réponses originales et, simultanément, ébauchent la première description synthétique d’un champ particulier: la diffusion des savoirs hors de l’école. Et le projet de ce livre, fruit d’un travail collectif, se résume ainsi: parvenir à retracer le procès de l’ignorance que — peut-être au double sens du terme — la vulgarisation instruit.
Textes de J.-M. Albertini, J.-C Beaune, C.Bélisle, J.Eidelman, J.-C.… (lire la suite)