BERTRAND BINOCHE (dir.) L’Homme perfectible

Entre la perfection humaine, que Descartes définissait comme l’aptitude de ne point faillir dont nous jouissons tous naturellement, et le perfectionnement indéfini de l’humanité dont Condorcet fit le vecteur de l’histoire universelle, surgit quelque chose d’étrange que Rousseau nomma la perfectibilité, presque illimitée, de l’individu comme de l’espèce.
C’est à ce mot que s’attache le présent recueil, moins pour faire l’histoire d’un concept ou d’une idée que pour comprendre les devenirs aléatoires d’un signifiant, emporté par des polémiques… (lire la suite)
BERTRAND BINOCHE, FRANCK TINLAND (dir.) Sens du devenir et pensée de l’histoire au temps des lumières

Que nous éprouvions auourd’hui le besoin de régresser aux multiples dicours tenus par les Lumières sur l’histoire, cela résulte très naturellement de ce que nous avons cessé de nous percevoir comme inscrits dans le temps de l’Histoire: celle-ci ne faisant plus écran, ceux-là retrouvent un relief longtemps devenu indsicernable.
Les études ici rassemblées démêlent, de Leibniz à Condorcet, l’enchevêtrement des trois grandes strates qui se dessinent alors: la genèse abstraite de l’obéissance politique, la civilisation comme processus ordinaire qu’accomplit en son temps chaque nation si … (lire la suite)
JEAN-CLAUDE BEAUNE (dir.) La vie et la mort des monstres

Le monstre, dit G. Canguilhem, «met en question la vie» car elle interroge l’ordre qui est le sien. Il touche aussi à la mort, à toutes les morts naturelles et surtout surnaturelles. Il est unique, inclassable, indicible peut-être et fantastique à coup sûr. La science n’a pas renoncé à le comprendre, à le fabriquer même, mais elle n’épuise pas la question: l’image du monstre, entre vie et mort, nous convie à interroger la dernière image du miroir, celle de notre clair-obscur.
Textes de J.-C. Beaune, G. Carret, D. Cettour, G. Chazal, F. Dagognet, R. Damien, J. Dargent, D. Forest, J. Gayon, P. Guenancia, J. Lambert, P. Maire, D. Parrochia, M.-F.… (lire la suite)
JEAN-CLAUDE BEAUNE (dir.) Le déchet, le rebut, le rien

Déchet, rebut, rien… ces notions fondamentales s’offrent comme objets dans des champs spécifiques du savoir, technologique, anthropologique et philosophique. Au déchet, on associe volontiers le procès technologique mis en œuvre dans les filières de production industrielle où il est question de sa gestion et de son traitement. Au rebut, des approches anthropologiques mettant en exergue les perceptions et représentations de la pollution, de la souillure, des nuisances et le rapport que nous entretenons avec les matières déchues ou inutiles, ici comme ailleurs. Au rien, la dimension philosophique, épistémologique, voire métaphysique,… (lire la suite)