ROBERT MARTEAU Écritures

Dans Ecritures (sonnets 2001-2002), première publication posthume de l’œuvre du poète, Robert Marteau poursuit l’écriture de son journal poétique en sonnets inauguré en 1987, aventure poétique sans équivalent ni dans la langue française ni dans aucune autre. De répétition il n’est point question : le poète y règle ses pas sur ceux de la Création qui sans jamais connaître de progrès ne se répète ni ne date. Contemplée attentivement, la Création y est chantée à profusion, présente comme dans une tapisserie de la Renaissance où plantes et bêtes abondent. Les mythes y sont présents, ceux de la Grèce, mais aussi ceux d’Égypte ou d’Asie… (lire la suite)
ROBERT MARTEAU Le temps ordinaire

« Au rythme de la marche la surprise survient, l’inattendu sollicite l’esprit, cela par le soudain écart entre la présence et la perception : c’est l’alerte de l’ouïe, de l’œil ; l’attention à tel bruit de la nature. Un oiseau chante : quel est-il ? que dit-il ? Traduire en notre idiome la langue des oiseaux, le langage des fleurs, le texte de l’araignée.
Ainsi rejoindre le mythe, renouer : non pas expliquer, mais déplier en même temps que pli sur pli se constitue cet objet sonore, le sonnet.» R.M.
Le Temps ordinaire couvre les années 1999 et 2000. Au jour le jour, chemin faisant, le poète assemble les mots en phrases qui sonnent, d’où peut-être le … (lire la suite)
ROBERT MARTEAU Rites et offrandes

« J’ai bien peur d’être aussi ennuyeux que n’importe
Qui avec tous ces faux sonnets que j’accumule
Pour qui ? pour quoi ? et qui me viennent sans que j’y
Songe, allant à mon pas sur le lopin de terre
Où je me trouve à tel ou tel moment. Qu’y faire ?
A vrai dire l’anxiété me prendrait si
Soudain le débit tombait à rien. Me rassure
Au contraire la coulée imprévue et même
Incohérente qui aura pu prendre source
Au gosier du geai ou de la corneille: cra !
Cra ! C’est ce que je croyais avoir entendu,
Et c’est un chapelet de mots inattendus
Que j’ai à recueillir, les ayant dans l’ouïe,
Sur… (lire la suite)
DANIEL KLÉBANER Le désert et l’enfance

« Le regard ébahi et le geste hésitant, yeux et mains à petite distance, la stupeur et la maladresse de l’enfant déclenchent l’apparition d’un désert. » Geste et regards allusifs à l’enfance qui s’éternise en nous. Et de même évoquant, entre autres, la musique, le sommeil, les météores, la fenêtre et la lumière du jour, chacun des textes ici recueillis regarde vers l’évidence natale, dégage le filon natif.… (lire la suite)