BENOÎT CONORT Cette vie est la nôtre

Cette vie est la nôtre – Benoît Conort 2001

On écoute à la radio des chansons lardées de publicités. Le soir, désœuvré, on zappe de feuilletons en téléfilms. Le matin, on achète le journal avec ses faits divers, ses photos chocs, sesmots gluants de consensus mou. Tout cela fait un conglomérat, la novlangue de notre temps ; elle saoule à peu de frais, détourne la pensée, nous pousse à « dépenser » pour les désirs artificiels.

Alors peu à peu on pense par colère, peu a peu on crie pour ne pas succomber aux sables mouvants du langage médiatique. Toute cette masse verbale qui nous submerge, on la détourne dans des poèmes qui ne peuvent plus ressembler à des poèmes ; taillant dedans tous ces mots… (lire la suite)

BENOÎT CONORT Main de nuit

Pas de couverture disponible, éditions champ vallon

La main « creuse le noir », évide un espace où la voix se brise dans le cri, rythme et démesure le réel, approche au plus près de ce qui la nie, avance par là même vers la dimension tragique et menacée de l’autre. Elle tresse le tissu rompu d’une vie désassemblée, déconstruite, elle en dévoile l’incertitude.… (lire la suite)

JOSEPH CHENERAILLE La Bête ravissante en forme de loup

Bête ravissante en forme de loup (La) – Joseph Cheneraille 2014

Lorsque sur les murs de sa chambre d’enfant, à l’école communale où il vit, Caluchon voit défiler les Confédérés ou, courant sa montagne à vaches au début de l’été, il regarde grimper les cols au Tour de France, c’est vers sa mère qu’il va, la cherchant le plus loin possible des lunettes noires où elle cache ses deuils.

Lui ira dérober son secret, celui de la petite fille orpheline de sa mère, la femme au portrait dans la chambre qu’il voit tous les jours. C’est dans ce portrait qu’il écoutera les murmures venus des chambres lointaines, au cœur des montagnes du Sud, et triomphera de la Bête, avant que celle-ci ne le ravisse. Pour cela, il remontera … (lire la suite)

JOSEPH CHENERAILLE Le Grand Ciel

Grand ciel (Le) – Joseph Cheneraille 2012

« Ce livre n’est pas un roman, même s’il est peuplé de personnages, historiques en l’occurrence, à l’existence avérée, preuves à l’appui. C’est un récit, une littérature, une machinerie à images, une sorte de lanterne magique.
Tout part d’un fils, le Dauphin François, dont l’histoire est à écrire, le premier fils de Claude de France et de François Ier, puis s’est imposée la mort de la Reine, sa mère. Disons que c’est une rêverie sur la mort d’une mère, la mort d’une femme, la mort aussi d’une petite fille, en une seule personne, avec ce saisissant contraste, de cette petite ombre essentielle, un peu envoûtée aussi par cet immense soleil, qui la… (lire la suite)