PASCALE BOUHÉNIC Le versant de la joie

Fred Astaire, fils d’émigrés autrichiens, incarne le rêve américain. D’abord Adèle, sa sœur, et lui, Fred, dansent pour devenir célèbres. Ils y parviennent. Surtout lui, grâce à la machine Hollywood. Et grâce à ses jambes. Comme les héros de l’Antiquité par exemple, il devient célèbre par ses exploits physiques et pour l’Amérique.
A cette dimension épique s’ajoute une dimension morale. On le décrit souvent comme un personnage lisse, un sourire permanent. C’est en effet une surface sur laquelle glisser, patiner, sans essayer de creuser, c’est-à-dire d’accéder à une idée de profondeur. Fred Astaire serait le produit d’une action (danse)… (lire la suite)
JACQUES BOREL Sur les poètes

À travers des chroniques qui s’échelonnent sur de nombreuses années, Jacques Borel tente ici de faire partager son ancienne et toujours vive passion pour la poésie. À l’écoute de « voix singulières », ce sont cependant les plus discrètes — voire secrètes — qui le sollicitent. Nous sont ainsi données à découvrir (ou à redécouvrir) des œuvres très diverses, mais toutes — et les plus célèbres même — par quelque côté méconnues. On trouvera des poètes réputés « mineurs », comme Francis Jammes, Jean Follain ou Henri Thomas; d’autres bien proches d’êtres « maudits »: Édith Boissonnas et Pierre Morhange; de très glorieux enfin: Hugo, Verlaine,… (lire la suite)
JACQUES BOREL Propos sur l’autobiographie

Loin d’être un essai sur l’autobiographie et nullement théorique, ce petit livre retrace un itinéraire et une expérience personnels.Les propos et les entretiens qui les suivent accompagnent, de livre en livre, l’œuvre essentiellement autobiographique de Jacques Borel : à contre-courant des successives « terreurs », des modes aussi bien, qui ont pendant des années régné en France, si force leur est bien de prendre parti, ce n’est jamais toutefois dans un esprit polémique.… (lire la suite)
JACQUES BOREL Journal de la mémoire

« Tenant des carnets (un Journal?) depuis la jeunesse, je n’y ai jamais écrit que par spasmes, par bouffées, et dans une sorte d’état d’urgence. » Voici, rassemblés ici, des fragments de ce long flux tout ensemble intermittent et proliférant.Le thème de la mémoire, chez l’être de souvenir qu’est, par définition presque, l’autobiographe, s’y est imposé comme fil d’ariane car la mémoire est longtemps apparue à l’auteur comme la dépositaire de l’être même. Ces plongées ou ces visitations forfuites sont très souvent accompagnées de réflexions plus générales sur la littérature.… (lire la suite)