OLIVIER BARBARANT Les parquets du ciel

Parquets du ciel (Les) – Olivier Barbarant 1992

Ces textes, articulés à une narration sentimentale malmenée, rouvrent, à ras de prose, le territoire poétique à toute la matérialité du réel: trivialité des situations, du langage parfois, révélation de l’âme devant un bock de bière, épiphanie dans une cabine téléphonique. Il s’agit ici d’accueillir le quotidien, d’intégrer à l’écriture une présence qui n’oublierait plus le présent. Entre sentimentalité affichée et ironie, entre dérisoire et dérision, ce nouveau discours amoureux réinvente le geste d’Apollinaire — un « Mal aimé » proche de « Zone » — dans le dynamisme d’un swing où se maintient la promesse de la mélodie.

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FRANÇOISE ASSO Rien n’est perdu

Rien n'est perdu – Françoise Asso 2000

Ce livre n’est pas dans le courant. Il est un courant lui-même, dans lequel il suffit de se faire transporter pour se retrouver sur un chemin où s’exposent, se déroulent, sont mis à nu des sentiments à l’état pur.
Quatre textes, ou chapitres, parcourent des passions différentes, en couches superposées : la première respire encore à l’air libre, puis petit à petit elles s’enfoncent, dans la mémoire, dans l’enfer, dans l’enfance. La nouveauté de ce livre, de ce ton, est de révéler des blessures sans les envelopper de circonstances. Pourquoi n’est-ce pas un livre angoissant ? Ni même triste… (lire la suite)

ALIN ANSEEUW La guerre vite, sinon j’étouffe

Guerre vite sinon j'etouffe (La) – Alin Anseeuw 2000

La guerre est épouvantable, et c’est ce que veut dire un tel titre. Poèmes du vertige, du halètement, de l’épouvante. Parler de la guerre comme on sortirait de chez soi en toute hâte, horrifié, la main soufflée, brûlée par la bouteille de gaz qui vient d’exploser, les cheveux ébouriffés.… (lire la suite)

PHILIPPE AGARD Plomb des grives

Plomb des grives – Philippe Agard 2015

Voici quelques poèmes compassés et sauvages, où l’humeur folâtre le dispute à la mélancolie. Poèmes en mode mineur, textes mutins, frondeurs ou graves, pour « coucher » la grive : avec aplomb !
Epiphonies — en quelque sorte, où s’abouchent mystère et précision, soleil, vent, oisiveté, ingrédients aux saveurs sûres.
Où passent quelques ombres (Mallarmé, Ponge, Heaney, Doumet ou Goffette…) et d’autres encore.

La fleur tait son nom aux chiens qu’elle tient en laisse.… (lire la suite)