ROBERT MARTEAU Sur le motif

« Je me rends sur le motif », avait coutume de dire le jeune Corot, descendant peindre sur les rives de la Seine. Ainsi l’auteur, sollicité par les rives, est allé cueillir sur le vif lumière et mouvement, se liant d’amitié avec quelques-uns des résidents : clochards, zonards. Au gré des circonstances, il passe là ses jours, ou bien s’extrait de Paris pour de brefs voyages. Ce n’est pas un carnet de notes, mais un journal où est dit ce que l’instant nous offre, où la prompte saisie s’ordonne musicalement. « À quoi je tends ? À entendre en moi chanter la langue comme la mer murmure dans les coquilles ».… (lire la suite)
ROBERT MARTEAU Dans l’herbe

Disons que nous sommes tantôt à la fin des années 20, tantôt au début des années 30. Vous arrivez dans un village d’une quinzaine de foyers, village situé au beau milieu d’une forêt, village où on ne parle à peu près que le patois, où le français ne s’apprend qu’à l’école. Vous ne faites que passer et n’y comprenez rien. Vous y séjournez quelque temps et commencez alors à comprendre. Vous y demeurez, et voilà que peu à peu dans la toile du langage vous distinguez qui est qui, quels sont les fils qui relient les uns aux autres, ainsi tissant un réseau de plus en plus complexe – et d’autant plus complexe qu’il est le fait d’âmes simples.… (lire la suite)
ROBERT MARTEAU Des chevaux parmi les arbres

Un village entre Loire et Pyrénées, à proximité de l’Atlantique. Une multitude de personnages : châtelains, paysans, artisans, jeunes et vieux. Outre les protagonistes, les choses de la campagne, de la forêt, de la mer. C’est toute l’enfance du narrateur, et en même temps toute l’enfance du monde qui prennent ici couleur et forme, en une tapisserie mouvante et romanesque.… (lire la suite)
ROBERT MARTEAU Le jour qu’on a tué le cochon

« Ce jour-là, il y avait une chasse à courre et par des interférences absolument imprévisibles se produisirent des événements que les gens de là-bas ne sont pas prêts d’oublier. »… (lire la suite)