MURIELLE GAGNEBIN (dir.) L’ombre de l’image

Toute image a-t-elle vraiment une ombre? À moins que l’ombre, peinte ou sonore, ne produise une image. Bref, qui, de l’image ou de l’ombre, l’emporte? Ajoutons à cela les multiples clins d’œil, les repentirs iconologiques, les astuces inhérentes au monde du spectaculaire, les présences d’absence habiles à hanter toute œuvre, qu’elle relève de la littérature, de la peinture, de la photographie, du théâtre, ou du cinéma, voire de la psychanalyse. Bref, reprises, transpositions, falsifications, recréations ou, changeons de registre: épure, conquête de l’authentique, les manifestations de l’art ont maille à partir avec l’ombreux … (lire la suite)
MURIELLE GAGNEBIN et CHRISTINE SAVINEL (dir.) Starobinski en mouvement

Cinéma et inconscient
Pourquoi la critique psychanalytique a-t-elle été si longtemps imparfaite pour traiter du cinéma qui pourtant lui faisait la part belle? Nés quasiment avec le siècle, psychanalyse et cinéma entretiennent malgré tout d’innombrables relations : on parle, ici, comme là, de séance, d’activités fantasmatiques démultipliées, d’identifications à l’analyste ou au héros, de projections — qu’elles soient paranoïdes, défensives, primaires ou d’un 16 mm, voire d’un Super 8… Le cinéma met volontiers en scène des personnages représentant des psychanalystes ou des psychiatres, le patient parle de son « film » quand il … (lire la suite)
MURIELLE GAGNEBIN Fascination de la laideur

Pour Murielle Gagnebin, le laid n’est ni l’horreur, ni la douleur ou encore l’abject. L’auteur propose une définition en analysant conjointement l’œuvre de Goya et celle de Platon, l’esthétique et la philosophie donc, puis elle confronte ses résultats à l’histoire reconstituée du concept de laideur qui, la plupart du temps, apparaît comme le simple négatif du Beau. Souhaitant vérifier son interprétation, elle interroge ensuite l’art du XXe siècle étonnamment riche en difformités et en hideurs. Enfin, elle donne un tour plus psychanalytique que philosophique à sa réflexion dans une postface: au nombre de sept les propriétés du laid… (lire la suite)
MURIELLE GAGNEBIN Les ensevelis vivants

Traçant une voie inédite, Murielle Gagnebin désigne, par la métaphore de l’enseveli vivant, le travail contre-nature du créateur. Simultanément, elle interroge la notion ambiguë de pulsion d’emprise, modulant ainsi les axes psychanalytiques traditionnels de la création. Croisant cultures, siècles et œuvres, l’auteur révèle les opérateurs psychiques engagés dans l’acte créateur, et, au terme d’une démarche pluridisciplinaire, met en scène le drame narcissique du créateur confronté à son ébranlement économique, ou encore, atteint au cœur de son identité.