GILLES MAYNE En finir avec Michel Onfray

Gilles Mayne En finir avec Onfray

Le « problème » d’Onfray, son immense déficit philosophique par rapport à Georges Bataille, et à tout ce que la philosophie et la psychanalyse modernes ont pu avoir d’innovant et de prégnant depuis l’après-guerre, est qu’à aucun moment il n’éprouve le besoin de s’astreindre à une réflexion de fond sur le sens, c’est-à-dire les limites de son propre discours. C’est faute de vouloir ou de pouvoir le faire, et afin de sécuriser par tous les moyens cet hédonisme qui lui a tant donné, que la politique d’écriture d’Onfray a depuis longtemps cédé aux pires compromissions. Cet éternel rétropédalage discursif n’est qu’une somme de truismes, de … (lire la suite)

LEONARD DAUPHANT Géographies

Leonard Dauphant Geographies

Géographies est le premier livre à étudier ce que les Français des XIIe-XVIe siècles, riches ou pauvres, savaient de leur pays. Citant environ 200 poèmes, romans et pièces de théâtre, les quatre parties, divisées en petits chapitres, présentent ce que les Français percevaient de la France (paysage sonore et visuel), ce qu’ils en savaient (productions, monuments, légendes), ce qu’ils en disaient (listes, proverbes) et ce que la culture française signifiait pour eux (langue, vin). La nation française s’est ainsi construite dans la diversité, en façonnant des identités régionales multiples dans le Nord et le Midi.… (lire la suite)

Magasin du XIXe siècle (Le) – n°7 – La machine à gloire

Magasin du XIXe siècle (Le) – n°7 – La Machine à Gloire

« Entre une machine (moyen physique) et la Gloire (but intellectuel), peut-il être déterminé un point commun formant leur unité ? » C’est par cette question que Villiers de l’Isle-Adam justifie le titre de sa nouvelle (1874) en l’honneur d’une « machine à Gloire » acoustique destinée à remplacer avec avantage la vieille « claque » des théâtres.
C’est aussi autour d’une telle perspective que s’est tramé le numéro 7 du Magasin du XIXe siècle. Que deviennent la gloire et ses dispositifs immémoriaux tout au long de ce XIXe siècle, siècle de la photographie, de la biographie, de la publicité ? Comment la gloire en crise a-t-elle tendance à se dévaluer… (lire la suite)

PIERRE BRUNEL Arthur Rimbaud ou l’éclatant désastre

Arthur Rimbaud – Pierre Brunel 2018

Pierre Brunel, réfléchissant sur l’œuvre d’Arthur Rimbaud à partir de ce que Maurice Blanchot a appelé dans un livre de 1980 L’écriture du désastre, a voulu faire apparaître dans toute sa diversité et sa splendeur une progression et une diversité qui ne conduit nullement à un échec, mais à ce qu’il a appelé un « éclatant désastre ». Au-delà des mutations, des ruptures, des souffrances, l’évolution poétique de Rimbaud, de 1870 à 1875, l’a conduit d’une ambition encore parnassienne à une ambition démiurgique qui culmine, même s’il lui arrive de se briser, dans les Illuminations.

Nouvelle édition revue et corrigée

Première édition dans (lire la suite)