FRANÇOIS PLOUX Bruit public

Couv F PLoux

La prolifération des rumeurs fut l’un des plus curieux symptômes de l’état de fermentation que connut la France entre le rétablissement des Bourbons en avril 1814 et la fin de l’automne 1816. Pendant plus de deux ans, l’espace public fut sans discontinuer parcouru en tous sens par des « fausses nouvelles » à caractère politique. Dans cette phase de transition chaotique, l’incertitude s’était installée : elle explique en partie le bourgeonnement des informations alternatives. Mais la particularité de cette séquence fut l’extraordinaire déferlement des nouvelles annonçant le retour… (lire la suite)

BERTRAND TILLIER Mérovak, l’homme des cathédrales

Mérovak l'homme des cathédrales

A la fin du XIXe siècle Gabriel Robuchon (1874-1955), dit Mérovak, s’inventa en « Homme des cathédrales ». Cet excentrique, qui se déguisait en courtisan de Louis XIII, vécut dans les tours de Notre-Dame de Paris et s’installa à Rouen, Redon, Langres ou au Mont-Saint-Michel, dont il prétendit conduire la défense face aux vandales ou aux indifférents. Organiste médiumnique, carillonneur du Vieux-Paris reconstitué à l’Exposition universelle de 1900, fou d’architecture gothique, Mérovak parcourut la France pour y présenter des conférences de lanterne magique. Sa propagande gothique fut son œuvre, qu’en homme de l’image et du texte … (lire la suite)

HÉLÈNE BLAIS L’empire de la nature

Blais L'empire

L’empire de la nature retrace l’histoire des jardins botaniques coloniaux entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XXe siècle. En partant de ces sites spécifiques, enclaves de nature ordonnée créées dans les capitales ou à proximité des lieux de pouvoir, il analyse la manière dont est instituée une forme de domination coloniale liée à la maîtrise du monde naturel.

Lieux de diffusion des connaissances botaniques, sites de vente, espaces de sociabilité, les jardins botaniques permettent ainsi d’examiner les rapports entre savoirs, pouvoirs et constructions sociales en situation coloniale. Articulé autour des lieux et de leurs usages,… (lire la suite)

ARNAUD EXBALIN La grande tuerie des chiens

La grande tuerie
Au crépuscule du siècle des Lumières, 35 000 chiens furent anéantis à la masse et au poison par les gardes nocturnes dans les rues de Mexico. Cet ouvrage est une enquête historique sur les canicides à Mexico et dans les villes occidentales. Au cours du XIXe siècle, les autorités municipales s’acharnèrent à éliminer les chiens errants moins pour des raisons sanitaires – la terrible rage – que civilisationnelles. Le chien errant, à l’image du vagabond, cristallise tous les maux urbains (liberté, saleté, dangerosité). Une ville civilisée est une cité qui parvient à réguler ses populations canines et à imposer des normes de conduite aux propriétaires.
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