ANNE SERRE Grande tiqueté

La caractéristique de ce conte de moins de cent pages au ton facétieux et guilleret, c’est d’être écrit dans une langue inventée par l’auteur qui s’en explique dans une préface et une postface. Mais si les mots sont déformés ou créés, la syntaxe, le rythme et le ton du conte subsistent. Le lecteur peut ainsi suivre et comprendre l’histoire : trois vagabonds (« Tom, Elem et moi ») se promènent sur la lande, où ils rencontrent divers personnages qui se joignent à eux et avec qui ils nouent d’intenses relations amoureuses, érotiques, filiales, ou fraternelles : la Vierge, le marin de Poinsec, la mère de Tom, Alistair le pendu. Cette création d’une… (lire la suite)
YANN RODIER Les raisons de la haine

Diagnostiquer, décrypter et domestiquer les passions de l’âme : telle est l’obsession des médecins, des lettrés, des théologiens, des ambassadeurs, des hommes d’Église et d’État du premier XVIIe siècle (1610-1659). La hantise d’une reprise des guerres civiles, après un demi-siècle de déchirements, explique la naissance d’une science et d’une anthropologie nouvelles des passions.
Dans ce contexte d’après-guerre, un véritable langage des passions se développe dans ce premier XVIIe siècle pour penser et panser la violence. La haine est identifiée comme l’origine de la violence fratricide dans la cité. De la régence de Marie de Médicis… (lire la suite) 
Magasin du XIXe siècle (Le) – n° 9 – L’universel cabotinage

SOMMAIRE DU NUMERO 9
Leur XIXe siècle
Complicités poétiques d’Ernest Pignon-Ernest et André Velter, propos recueillis par Mathilde Labbé et Anne Reverseau
 Dossier : L’Universel cabotinage
José-Luis Diaz et Jean-Claude Yon : Introduction
Olivier Bara : « Le Peuple au théâtre et ses représentations »
Éléonore Reverzy : « Cabotinisme : le Second Empire jugé par les Goncourt »
Jean-Didier Wagneur  : « Parades médiatiques »
Valérie Stiénon : « L’éditeur en spectacle : la vitrine de la maison Aubert »
Valentina Ponzetto : « « Tous les comédiens ne sont pas au théâtre » : microsociologie des proverbes de Théodore Leclercq … (lire la suite) 
VIOLETTE POUILLARD Histoire des zoos par les animaux

Ce livre est une histoire du jardin zoologique à travers celle de la ménagerie du Jardin des Plantes de Paris, des zoos de Londres et d’Anvers, de leur fondation à nos jours. Ecrite du côté des animaux, sans perdre des yeux les humains qui font et défont l’institution, il dit le poids de l’emprise dans les cages et au-delà, puisque le zoo dessine des réseaux tentaculaires de capture, puis, à partir du XXe siècle, une main-mise conservationniste, enfermant les animaux de partout au nom de leur protection. Depuis le zoo-microcosme, l’ouvrage dessine ainsi l’histoire d’institutions puissantes — zoos, organisations élitaires de protection… (lire la suite)