Magasin du XIXe siècle (Le) – n°14

Le Magasin du XIXe siècle propose cette année d’ouvrir la boîte de l’immeuble et de regarder « la vie mode d’emploi » du côté du XIXe siècle. La division par étages est en effet un élément de la vie pratique citadine mais aussi un imaginaire social régulateur, d’autant que les étages de la maison font immanquablement songer aux « étages de la société ». De quoi inviter Arthur Curnillon à affirmer : « Une maison est toute une civilisation en miniature. Chaque étage est comme une couche sociale » (1868).
À cet égard l’immeuble dit la ségrégation autant qu’il autorise la labilité des destins sociaux. Les classes y ont leurs paliers ; les « types », chacun… (lire la suite)
JEAN-CLAUDE PINSON Vies de philosophes

Si les philosophes pensent, enseignent, écrivent, il leur faut aussi vivre, comme tout un chacun, quand bien même leurs vies, souvent, ne sont pas tout à fait ordinaires.
Des douze philosophes ici évoqués*, on ne se propose donc pas tant d’exposer les pensées ou les doctrines (sinon par la bande) que de raconter comment ils ont vécu – agi et subi les tourments de l’existence autant que ceux de l’Histoire (celle avec sa grande hache).
* Salomon Maïmon (1753-1800) ; G.W.F. Hegel (1770-1831); Giacomo Leopardi (1798-1837); Karl Marx (1818-1883); Gustave Chpet (1879-1937); Georg Lukács (1885-1971) ; Bernardo Soares (1888 ?-1934 ?) ; Martin … (lire la suite)
PASCAL BRIOIST, HERVÉ DRÉVILLON, PIERRE SERNA Croiser le fer

Bayard, d’Artagnan, le chevalier d’Éon ; ces figures de bretteurs racontent des histoires différentes, mais néanmoins reliées entre elles par le fil d’une lame. Le chevalier, le duelliste et l’escrimeur sont autant d’archétypes qui révèlent qu’à l’époque moderne l’épée est une culture que ce livre entreprend d’explorer dans tous ses aspects : du geste de l’escrimeur aux valeurs qui lui sont associées. C’est en effet à partir de la Renaissance que les techniques de l’escrime deviennent un art guidé par des principes savants et moraux. L’analyse des valeurs impliquées dans cet art permet aussi de suivre l’évolution des idéaux de la noblesse… (lire la suite)
JEHANNE ROUL Le Poème en l’honneur de Louis le Pieux d’Ermold le Noir

En 826-827, frappé de disgrâce, Ermold le Noir adressa à l’empereur Louis le Pieux un poème dans l’espoir de retourner auprès de son roi Pépin Ier roi d’Aquitaine. Aller à la rencontre de l’auteur en prenant son œuvre au sérieux, s’attacher au contexte de sa composition, en comprendre la construction : tels sont les objectifs majeurs de cet ouvrage, lecture interprétative d’une source carolingienne précieuse. Sa richesse historique s’y révèle alors en son tout. Ce sont en effet quelque trente années du règne de Louis le Pieux que son contemporain rapporte et expose à son prince et à la cour. Il fabrique le portrait en actes de Louis, … (lire la suite)