CATHERINE MAVRIKAKIS La mauvaise langue

La langue n’est-elle pas, par définition, inadéquate, mauvaise? Pour pallier ses défauts, le linguiste, l’écrivain, le philosophe ou le fou se met à l’écoute; il entend dans une autre langue ce qui ne pouvait s’énoncer dans l’impureté de la sienne propre.
Travaillant le concept de crypte, l’auteur met au jour, à travers les œuvres de Mallarmé, Nodier, Hölderlin, Khlebnikov, Hofmannsthal et le cas Schreber, les filiations ratées entre la langue pure et la langue familière, les généalogies impossibles entre langue morte et langue vivante, les héritages impensés du père au fils, de la mère à la fille, les contaminations terrifiantes du … (lire la suite)