DOMINIQUE PAGNIER La muse continentale

Même si elles appartiennent à cet axe de l’Est cher à l’auteur, on ne trouverait guère plus opposées qu’Autriche et Russie qui offrent leurs décors aux récits composant ce livre. La première est exiguë ; son paysage s’inscrit dans la verticalité ; elle est le lieu confortable d’une rêverie nostalgique dans un hôtel d’opérette situé sur les bords d’un lac alpin, et sa capitale, où vécut l’auteur, est ici le théâtre baroque d’une singulière expérience qui motive une spéculation sur le Temps et la Mort. La Russie offre au contraire d’éprouver la dimension d’horizontalité à travers les avenues et les parcs de Moscou, ou encore la vastitude céleste… (lire la suite)