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Michèle | VIROL

Réimpression

Louis XIV et Vauban, commissaire général des fortifications du royaume, ont entretenu une correspondance pendant quinze années, de la mort du ministre Louvois en juillet 1691 jusqu’en 1706, peu avant le décès de l’ingénieur.

Pour la première fois est ici publiée l’intégralité de leur correspondance conservée aujourd’hui dans trois fonds d’archives (Service de la Défense à Vincennes, fonds privé Rosanbo et fonds d’Aunay aux archives départementales de la Nièvre), soit 144 lettres (45 émanant du roi et 99 de Vauban) dont beaucoup étaient inédites. Chaque lettre est accompagnée d’un commentaire qui aide à comprendre la relation tissée entre l’ingénieur et le souverain. La correspondance montre des échanges très détaillés notamment sur les guerres, leurs dangers et les solutions choisies. Franchise de l’un et confiance de l’autre autorisent même certains débats sur des sujets assez éloignés de la fortification et des sièges. Certain de son dévouement, le roi laissait Vauban s’exprimer avec une totale liberté, lui permettant d’être l’un des rares grands serviteurs qui ait osé formuler son désaccord à propos de certaines décisions royales d’une importance stratégique pour le royaume.

Ce livre présente aussi les agendas personnels de Vauban, qui contiennent les préparations de ses rencontres avec Louis XIV au cours du siège de Namur (1692) puis à la Cour. Ce sont des documents irremplaçables qui complètent les informations qu’avaient les historiens sur les dates et les contenus de ces audiences royales et témoignent pour certains du fonctionnement administratif du royaume.

D’autres agendas publiés ici (agenda privé et agendas de préparation aux mémoires) permettent aussi de mieux appréhender les sujets possibles de leurs conversations en tête à tête. Les secrets de l’oralité échappent évidemment à l’historien, mais l’obstination bien connue de Vauban peut laisser penser qu’il s’est fait l’écho de la situation intérieure du royaume et a suggéré des réformes, surtout après son élévation au maréchalat en 1703.

Les documents publiés sont donc exceptionnels par leur rareté.

« Le plus savant homme dans l’art des sièges et des fortifications, et le plus habile ménager de la vie des hommes « .
Saint-Simon dresse ainsi le portrait de Sébastien Le Prestre de Vauban (1633-1707). Il le présente non seulement comme le maître inégalé de la guerre de siège, mais encore, loin des fastes de Versailles, comme l’un des grands témoins du siècle de Louis XlV.
Homme de plein vent, à pied, à cheval, en chaise à porteur, ou dans sa fameuse  » basterne  » transformée en cabinet de travail, Vauban ne cessa de parcourir la France en tous sens pendant plus de quarante années.
L’ingénieur perfectionne et innove dans les domaines militaires et techniques mais aussi administratifs et économiques. À partir des années 1680, le soldat longtemps fidèle à son roi se transforme en conseiller lucide : confronté au royaume  » réel « , il brosse un tableau de plus en plus critique de la monarchie ; il analyse et conteste les décisions royales sur la question huguenote (révocation de l’édit de Nantes) et la politique étrangère (des guerres ruineuses pour le royaume) ; l’homme du pré-carré pense le pays comme un territoire dont chaque élément  » aménagé  » doit améliorer le sort des plus démunis et il voit dans la réforme de la fiscalité le principal remède pour faire face aux  » années de misère  » qui stigmatisent nombre de provinces à la fin du règne de Louis XIV
Entre l’âge classique et celui des grands philosophes des Lumières, la plume prolifique de Vauban initie une science nouvelle, appelée à un grand avenir : l’économie politique.
Conçu comme une biographie intellectuelle, ce livre, écrit au plus près des archives inédites laissées par le maréchal-ingénieur, dévoile les aspects intimes d’un Vauban attachant et méconnu ; il replace l’œuvre écrite de l’auteur de la Dîme royale (1707) dans les courants de pensée qui annoncent les bouleversements à venir, au carrefour des sciences, du religieux, de la pensée administrative et d’une nouvelle conception de l’État, plus utilitaire, plus humaine aussi. Vauban qui dit  » aimer sa Patrie à la folie étant persuadé que tout bon citoyen doit l’aimer et faire tout pour elle  » fut l’un des premiers à vouloir faire passer les aspirations et les besoins de  » vingt millions de français  » avant l’intérêt du roi.

« Le plus savant homme dans l’art des sièges et des fortifications, et le plus habile ménager de la vie des hommes. »

Saint-Simon dresse ainsi le portrait de Sébastien Le Prestre de Vauban (1633-1707). Il le présente non seulement comme le maître inégalé de la guerre de siège, mais encore, loin des fastes de Versailles, comme l’un des grands témoins du siècle de Louis XlV.
Homme de plein vent, à pied, à cheval, en chaise à porteur, ou dans sa fameuse  » basterne  » transformée en cabinet de travail, Vauban ne cessa de parcourir la France en tous sens pendant plus de quarante années.
L’ingénieur perfectionne et innove dans les domaines militaires et techniques mais aussi administratifs et économiques. À partir des années 1680, le soldat longtemps fidèle à son roi se transforme en conseiller lucide : confronté au royaume  » réel « , il brosse un tableau de plus en plus critique de la monarchie ; il analyse et conteste les décisions royales sur la question huguenote (révocation de l’édit de Nantes) et la politique étrangère (des guerres ruineuses pour le royaume) ; l’homme du pré-carré pense le pays comme un territoire dont chaque élément  » aménagé  » doit améliorer le sort des plus démunis et il voit dans la réforme de la fiscalité le principal remède pour faire face aux  » années de misère  » qui stigmatisent nombre de provinces à la fin du règne de Louis XIV
Entre l’âge classique et celui des grands philosophes des Lumières, la plume prolifique de Vauban initie une science nouvelle, appelée à un grand avenir : l’économie politique.
Conçu comme une biographie intellectuelle, ce livre, écrit au plus près des archives inédites laissées par le maréchal-ingénieur, dévoile les aspects intimes d’un Vauban attachant et méconnu ; il replace l’œuvre écrite de l’auteur de la Dîme royale (1707) dans les courants de pensée qui annoncent les bouleversements à venir, au carrefour des sciences, du religieux, de la pensée administrative et d’une nouvelle conception de l’État, plus utilitaire, plus humaine aussi. Vauban qui dit  » aimer sa Patrie à la folie étant persuadé que tout bon citoyen doit l’aimer et faire tout pour elle  » fut l’un des premiers à vouloir faire passer les aspirations et les besoins de  » vingt millions de français  » avant l’intérêt du roi.