GUILLAUME DECOCQ, BERNARD KALAORA, CHLOÉ VLASSOPOULOS La forêt salvatrice

La forêt salvatrice, Guillaume Decocq, Bernard Kalaora, Chloé Vlassopoulos, 2016, l'environnement a une histoire, éditions Champ Vallon

Au XIXe siècle, les Eaux et forêts et les Ponts et Chaussées rivalisent d’arguments pour faire valoir le rôle bénéfique des forêts sur l’environnement et le climat. Jouant sur la fibre émotionnelle de l’opinion, ils n’hésitent pas à prédire les pires catastrophes, associant le déboisement à la décadence et à l’effondrement de la société. Leur récit pourrait sembler faire écho au discours environnemental contemporain, alors qu’il est en réalité un plaidoyer pour la modernité et l’abolition de toutes les pratiques traditionnelles.
La relecture stimulante de cette controverse sur le rôle des forêts est une invite à débusquer, derrière… (lire la suite)

BERNARD KALAORA, ANTOINE SAVOYE Les inventeurs oubliés : Le Play et ses continuateurs aux origines des sciences sociales

Les inventeurs oubliés, 1989, Bernard Kalaora, Antoine Savoye, collection Milieux, Champ Vallon

À la confluence de la connaissance et de l’action, Frédéric Le Play et ses continuateurs inventent une pratique sociale, alliant recherche sociologique et engagement réformateur. Ils mettent au point une méthode d’étude fondée sur l’observation directe des faits sociaux et multiplient, durant un siècle, à travers le monde, les monographies de familles, mais aussi de communes et de régions, d’entreprises et d’industries. Cette quête des faits nourrit leurs analyses de l’évolution des sociétés modernes et éclaire les réformes sociales qu’ils s’efforcent de mettre en œuvre. Dans la mémoire des sciences sociales, longtemps ambivalentes… (lire la suite)

ÉTIENNE FAURE Ciné-Plage

Ciné-Plage, Étienne Faure, collection Recueil, éditions Champ Vallon

Ciné-plage renoue avec la forme en vers.
Ciné-plage, qui emprunte son titre à l’une des parties, se déroule en quatorze séquences. Il commence avec des lettres d’amour sur du papier (juste avant la dématérialisation des mots et des correspondances qui vont avec…) et se termine par un seul texte qui vient clore le recueil en forme de salut aux poètes, hommes et femmes parvenus jusqu’à nous par le fil de l’écrit, et qui nous lient comme autant de mailles et maillons, en une invitation à poursuivre : continuons.
Le film entre-temps chemine à travers les amours, la plage, les vies aux fenêtres, les souvenirs dits de l’enfance, l’immuable émotion… (lire la suite)

ÉTIENNE FAURE La vie bon train

La vie bon train, Étienne Faure, collection Recueil, éditions Champ Vallon, 2013

« Le voyage est en gare où s’interceptent les vies au départ et à l’arrivée dans un mouvement sans cesse ravivé par les trains à prendre ou déjà pris, où les flux se mélangent, un moment font la foule. Action. Des vies se croisent, en menues scènes, photos qui font un film — documentaire, animation, fiction —, le temps de quatre saisons ponctuées par quatre textes en vers qui annoncent en avant-première le printemps, l’été, l’automne — et puis l’hiver.
De petites proses entrecoupées, le temps pour les vies d’attraper et d’attendre, chercher les correspondances dans cet espace traversé à pas furtifs, grandes enjambées, des petites proses, oui… (lire la suite)