ROGER BELLET Stéphane Mallarmé

Stéphane Mallarmé – Roger Bellet 1987

Poète rendu difficile parce qu’on oublie souvent des pans entiers de son œuvre, Mallarmé reste à découvrir.Ce livre tâche donc d’en embrasser tous les aspects, sans céder à la tentation de la synthèse réductrice, sans avoir l’ambition mystificatrice de fournir de nouvelles «clés» de cette œuvre; et en refusant de spéculer autant sur une obscurité métaphysique que sur une obscurité calculée.… (lire la suite)

CORINNE BAYLE Gérard de Nerval

Gérard de Nerval – Corinne Bayle 2001

L’œuvre de Nerval, si singulière, a souvent été l’objet de lectures qui ont essayé de montrer la profonde organisation d’une poétique, thématique ou structurelle, en reconstituant une esthétique d’une séduisante cohérence. Pourtant, la nouvelle édition de La Pléiade a révélé sa fragmentation tragique, dans une enquête pleine de zones d’ombres, d’incertitudes, avec ses redites, ses contradictions. Une réalité douloureuse, celle de la difficulté de l’écriture, est apparue dans son dénuement.
Interrogeant la segmentation et les répétitions, c’est ce désordre émouvant que ce travail voudrait questionner, en suivant le cheminement… (lire la suite)

MICHÈLE AQUIEN Saint-John Perse

Saint-John Perse – Michèle Aquien 1985

La visée ontologique de l’œuvre de Saint-John Perse est, de l’aveu même du poète, le fruit d’une maturation verbale fondée sur le pouvoir du nom. C’est au cœur de cette problématique que se place l’investigation de Michèle Aquien. Par un éclairage de type linguistique et stylistique elle montre comment, sous la diversité d’un langage ancré «au plus vif du réel», se retrouve l’unité de l’être.… (lire la suite)

GÉRARD TITUS-CARMEL & Lointains

& Lointains – Gérard Titus-Carmel 2016

Un lointain sans âge heurtant de plein fouet l’insaisissable rivage, en face, avant de se perdre derrière la ligne d’un horizon sans distance; un corps tendu à se rompre, planté au seuil de l’infini et qui s’abîme en sa fuite; un personnage gris de perle, aussi, qui se confond en lui-même, noyant les mots venus de pleine solitude pour dire la soudaine immobilité d’un monde qui défait la mémoire, s’il ne la submerge. Et, brochant sur le tout, un silence sans défaut que parachève ce carré de pur abandon au seul souvenir d’un arpent de terre et de tourbe élu, haussé par la langue à la dimension de sa légende.… (lire la suite)