ANDRÉ ALTER Jean-Claude Renard

Pour l’auteur de La Lumière du silence, l’exercice spirituel appelé poésie trace, à travers les mystères sans cesse redécouverts du langage, la voie d’accès à l’espace religieux dont la désacralisation progressive de la société a dépossédé les hommes d’aujourd’hui. Ce livre tente d’accompagner le poète dans son approche d’un silence, qui n’est pas absence de parole, mais la parole sans mots d’une expérience intérieure singulière et ouverte sur le monde.… (lire la suite)
ANDRÉ ALTER – Hölderlin : le chemin de lumière

On a tant insisté sur le cheminement nocturne de Hölderlin qu’il peut paraître paradoxal d’utiliser le mot lumière dans le titre d’un livre qui veut être essentiellement l’histoire d’une expérience poétique menée vraiment jusqu’au bout. Mais l’œuvre de Hölderlin n’a d’autre fin que la recherche de la lumière dans la lumière, fût-ce au prix de la lumière: lumière des dieux, lumière du pays natal et de la Grèce — lumière atteinte en sa plénitude dans la poursuite infinie d’un chemin dont les ombres mêmes sont promesses de lumière. Il faut à tout prix oublier le « cas » Hölderlin pour retrouver le poète dans sa vie et dans son œuvre. L’œuvre, certes,… (lire la suite)
JEAN-DIDIER WAGNEUR, FRANÇOISE CESTOR Les Bohèmes 1840-1870

La bohème littéraire, ce sont des images de grisettes, de jeunes peintres et poètes vivant d’amour et d’eau fraîche sous les toits, moquant bourgeois et propriétaires. Des scènes de cafés, des blagues, des mystifications, des histoires de petits-journaux. C’est en quelque sorte une maladie infantile de la littérature mais qui structure toujours nos représentations de ce monde. Les débuts difficiles, la vache enragée, les amours de jeunesse, la pauvreté comme gage d’authenticité, tout ce légendaire a été écrit, mis en scène, chanté, peint et c’est cette histoire à la fois drôle et mélodramatique qui est raconté dans les pages de cette… (lire la suite)
SÉBASTIEN LE PRESTRE DE VAUBAN Les Oisivetés

Le maréchal de Vauban (1633-1707), dont le nom est associé aux places fortes, joyaux de la fortification bastionnée, et à la guerre de siège menée par Louis XIV, a rédigé de très nombreux mémoires dont il a sélectionné ceux qui lui tenaient vraisemblablement le plus à cœur sous le titre «Mes Oisivetés ou ramas de plusieurs mémoires sur différents sujets». Les Oisivetés, souvent citées comme une œuvre originale et importante pour la connaissance de la France du Roi-Soleil, n’ont curieusement jamais été publiées dans leur intégralité. Ce recueil, cité par Fontenelle dans l’éloge funèbre de Vauban à l’académie des Sciences comme exemplaire… (lire la suite)