CHRISTIAN GARCIN Une Odyssée pour Denver

Une Odyssée pour Denver est un récit en deux parties, attribué à Norwich Restinghale (personnage central du roman Du bruit dans les arbres, Gallimard 2002). Il s’agit d’un assemblage de souvenirs digressifs rythmant la relation d’un itinéraire jadis effectué par le narrateur dans un pays disparu, sans doute l’ex-Yougoslavie. Ces souvenirs, sans réelle chronologie ni durée narrative, tournent autour de la figure d’une sœur morte (Denver Restinghale), à quoi renvoient les lieux traversés (villes, musées, paysages), ainsi que les personnes rencontrées ou évoquées. Tel que le texte est établi, il s’agit d’un chant de deuil, d’un… (lire la suite)
ARTHUR BERNARD Ça va

«Ça va. On pourrait s’arrêter là. Tout y est. Ou bien continuer. Jusqu’à la fin. C’est quoi la fin? Ça ne nous regarde pas, au fond. Ça nous échappe. Jusqu’à aujourd’hui, j’ai continué. Ça ne veut pas dire que j’ai fini. Que je suis fini. On verra bien. On ne verra rien. Je ne verrai rien. Ça va. Qu’est-ce que ça cache ? Ce mensonge, rituel de silence sous le bavardage. Ça va !, qui est le titre d’un beau poème de Vladimir Maïakovski, exaltation de l’avenir, de la révolution. Loin de la politesse convenue dans l’expression, camouflant l’indifférence à autrui … (lire la suite)
PAULINE FERRIER-VIAUD Épouses de ministres

Colbert, Louvois ou Pontchartrain : les noms des plus proches conseillers de Louis XIV sont bien connus, autant que leurs personnalités et leurs œuvres politiques. Cependant, leur histoire conjugale et familiale comporte de larges parts d’ombre.
Pour combler ce vide, Pauline Ferrier-Viaud propose un portrait dynamique des femmes qui ont épousé un ministre sous le règne personnel du Roi-Soleil entre 1661 et 1715, en envisageant leur place dans leur couple, dans leur famille, dans l’entourage du roi et dans la société française du XVIIe siècle.
Elle convoque à la fois l’histoire des femmes, du couple, du mariage, de la maternité, de … (lire la suite)
AMAURY LORIN Paul Doumer

Il y a quatre-vingt-dix ans, Paul Doumer, fils de cheminot né à Aurillac, était élu président de la République. Audace d’un régime, la IIIe République, qui consacre l’ascension méritocratique par l’école comme une possibilité de justice sociale. Audace d’un homme incarnant ce fondement par l’exemple de son parcours : placé à 14 ans comme apprenti par sa mère veuve, le jeune Auvergnat passe son bac en blouse d’ouvrier. Inclassable politiquement, Doumer participe au régime pendant près de cinquante ans (1887-1932), au carrefour de la droite et de la gauche, à la jonction de la politique, de l’industrie, de la finance, de la diplomatie. … (lire la suite)