OLIVIER BARBARANT Je ne suis pas Victor Hugo

Boire à la source, disait Supervielle pour de pareilles évocations de souvenirs. Mais quand on écoute son passé avec suffisamment d’attention, aussi obscure soit sa vie, on y entend la rumeur des temps. On peut parier que les événements personnels puissent révéler les éléments communs d’une génération: on ne fuit donc pas l’Histoire ici en tentant de la retrouver au ras des émois. Il sera question de Colette, du gauchisme à peine frôlé, de Gide et d’Aragon, d’Allende et de la décoration intérieure des années 70, des lapins dans ce qui restait des fermes des aïeux, de l’enterrement de Neruda et du poids des cuillers en fer blanc: «Un homme n’est… (lire la suite)