ARTHUR BERNARD Gaby Grandit

« Alors j’ai grandi, je suis sorti à pied de l’enfance. Moi, Gaby simple particulier. Sans savoir vraiment vers quoi je me dirigeais sauf que j’y allais, qu’il y avait un mouvement et qu’il était pour moi ascendant. Je ressentais avec force des aspirations générales, pas toujours claires dans mon esprit mais dont, je crois, les mots et les filles étaient les principales, dans quel ordre pourtant je n’aurais su l’affirmer avec certitude. Il n’était pas d’ailleurs nécessaire qu’il y eût un ordre et si ces aspirations, de façon confuse, me paraissaient principales, il en existait d’autres et pas toujours secondaires. A l’occasion, j’en dirai.… (lire la suite)
ARTHUR BERNARD Le désespoir du peintre

« Seul en ce moment, je le suis mais pas complètement. Nulle femme en vrai à mes côtés mais une en peinture, une carte postale, souvenir d’une dame et d’un voyage à Amsterdam. J’y étais allé en solitaire, pas en touriste un accompagnement à mon bras mais seulement pour les canaux, leur eau sale et la peinture à l’huile. J’ai toujours aimé la peinture et admiré les peintres, leur désespoir quand la réalité résiste à leur entreprise, le désespoir du peintre c’est également une fleur, une saxifrage, rouge, rose, verte ou encore blanche. Fleurir c’est périr, ce que dit la fleur au peintre qui s’évertue à éterniser sa vie fragile. Ce goût, je le tiens … (lire la suite)
ARTHUR BERNARD La guerre avec ma mère

Gabriel, alias Gaby, raconte la guerre telle qu’il l’a vécue avec sa mère depuis le jour de sa naissance en juin 1940, en pleine débâcle. Cela se passait au bord d’un fleuve, à l’époque violent et tumultueux, le Rhône pour le nommer. Et Gaby a passé toute la guerre seul avec Maman jusqu’au retour de Papa, qu’il n’avait jamais vu puisqu’il était prisonnier dans un camp, en Prusse orientale. Enfance heureuse, bienheureuse, paisible malgré la guerre et les bombardements de la Libération au cours desquels la mère et le fils auraient pu, comme d’autres, périr écrabouillés. Cela se déroulait pendant la première moitié du vingtième siècle et Gaby … (lire la suite)
ARTHUR BERNARD L’oubli de la natation

Ce roman enlevé met en scène les aventures de Gabriel Lavoipierre, âge, occupations, goûts indéterminés. Il habite une maisonnette dans un petit port de pêche aux aspects riants, à l’ouest sur la carte. Il fréquente les pêcheurs, qui tous possèdent un surnom qui les identifient à leur spécialité : Gas-Oil, Diesel, Sans-Fil, à un pays lointain qu’ils ont connu : Costa-Rica, à un tic de langage : Bonjour-Bonjour. Ils se voient Chez Loulou, un bar sur le port, tenu par Louise, une belle personne revenue de beaucoup de bars et de ports. Il y a aussi les maraîchers dans le décor, mais on ne les voit guère; les voisines, héritières de la Conserverie; … (lire la suite)