Article(s) archivé(s) de la catégorie Collection époques

ELIE HADDAD D’une noblesse l’autre

ELIE HADDAD D’une noblesse l’autre

France XVIe-XVIIIe siècle

À la question classique « qu’est-ce que la noblesse ? », ce livre répond de manière inédite : en tant que rapport social, qui a changé au cours du temps, la noblesse ne peut être envisagée de la même manière entre le début du xvie et la fin du xviiie siècle. Sa définition, les pouvoirs, les pratiques et les comportements des acteurs qui lui sont associés, les constructions symboliques qui étaient élaborées pour la légitimer, se sont transformés au cours de l’époque moderne. L’auteur redonne ainsi son historicité propre à ce qui est devenu une catégorie sociale, et entend par là mieux appréhender les dynamiques qui ont travaillé en profondeur la société française ainsi que le régime monarchique entre Renaissance et Révolution.

 

Élie Haddad est chargé de recherche au CNRS, membre du Centre de Recherches Historiques (EHESS/CNRS).

Couv Dune noblesse
Juin 2024
15,5 x 24 cm, 416 pages
ISBN 979-10-267-1243-5
27 €

SYLVAIN-KARL GOSSELET Louis XIV européen

SYLVAIN-KARL GOSSELET Louis XIV européen

Le discours des images

Louis XIV, que l’on disait « arbitre de l’Europe », s’est-il, ou a-t-il été, imaginé dans une position plus éminente encore, à la tête du continent par exemple ? Les arts sont plus instructifs que les textes à ce sujet. Ils ont encore beaucoup à nous apprendre sur le Roi-Soleil à propos duquel on pourrait penser, à tort, que tout a déjà été dit et écrit. Ainsi, Louis XIV et l’Europe, souvent représentée sous la forme allégorique d’une reine, formèrent-ils dans les arts un duo symbolique particulièrement expressif. Cette association permit une mise en majesté de Louis XIV comme aucun autre monarque, de sa naissance à sa mort, dans ses palais comme dans les images populaires, de Marseille à Versailles, révélant finalement la figure d’un « Louis XIV européen » surpuissant, en images.

 

Sylvain-Karl Gosselet, diplômé d’histoire de l’art, docteur en histoire, est ingénieur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique à l’Université Paris Cité.

Couv Gosselet
Mai 2024
15,5 x 24 cm, 428 pages
ISBN 979-10-267-1238-1
28 €

SUZANNE ROCHEFORT Vies théâtrales

SUZANNE ROCHEFORT Vies théâtrales

Le métier de comédien entre Lumières et Révolution

Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les comédiens et comédiennes suscitent à la fois fascination et méfiance. En s’éloignant des stéréotypes, l’ouvrage démontre que la période est surtout celle de la structuration d’un métier. La commercialisation des loisirs, les transformations politiques et la montée en puissance du public modifient profondément l’exercice de la profession et sa place dans la société.

Pour rendre à ces « vies théâtrales » toute leur richesse et leur complexité, Suzanne Rochefort s’approche au plus près des expériences professionnelles et des trajectoires de carrière des acteurs et actrices qui exercent à Paris. Nous les suivons de la lumière de la scène à l’ombre des coulisses, grâce à des correspondances de travail, des archives de police ou encore des extraits de presse. L’enquête se déploie aussi bien dans les grands théâtres de la capitale (Comédie-Française, Comédie-Italienne) que dans les spectacles de boulevard.

En inscrivant d’une manière nouvelle le métier de comédien dans l’histoire sociale du travail, ce livre éclaire en retour de nombreuses mutations culturelles traversant le siècle des Lumières et la Révolution française.

 

 Préface d’Antoine Lilti 

 

Docteure en histoire moderne de l’EHESS, Suzanne Rochefort est agrégée d’histoire et ancienne élève de l’ENS de Lyon. La thèse dont cet ouvrage est issu a reçu le prix Benabou d’histoire moderne décerné par la Chancellerie des universités de Paris en 2022.

 

 

CouvRochefort
Février 2024
15,5 x 24 cm, 624 pages
ISBN 979-10-267-1223-7
28 €

DANIELLE TARTAKOWKY Les syndicats en leurs murs

DANIELLE TARTAKOWKY Les syndicats en leurs murs

Bourses du Travail, maisons du peuple, maisons des syndicats

Cet ouvrage, à la confluence de l’histoire syndicale et municipale, de l’architecture et de l’histoire urbaine, retraverse plus d’un siècle d’histoire de ces modes d’hébergement syndical que sont les Bourses du travail, les maisons du peuple ouvrières et les maisons des syndicats. Il analyse leurs conditions d’émergence, les interactions mouvantes entre syndicats et municipalités, leur inscription dans la ville, la nature des bâtiments qui leur sont dévolus, constitutifs d’un patrimoine qui vaut à une quarantaine d’entre eux d’être classés monuments historiques ou inscrits à l’inventaire du patrimoine. Si la désindustrialisation et la « mise en tourisme » des villes concernées suscitent aujourd’hui des remises en cause, une pluralité d’acteurs sociaux leur accordent un intérêt renouvelé.

 

Danielle Tartakowski est une spécialiste de l’histoire politique de la France au XXe siècle. Dernièrement paru, en 2022, en collaboration avec Joël Cornette, Emmanuel Fureix et Claude Gauvard et Catherine Saliou Histoire de la Rue : de l’antiquité à nos jours, Paris, Tallandier.

Couv DTartakowsky
Février 2024
15,5 x 24 cm, 224 pages
ISBN 979-10-267-1203-9
24 €

GOULVEN KÉRIEN Pour l’honneur des familles

GOULVEN KÉRIEN Pour l’honneur des familles

Les enfermements par lettres de cachet à Paris au XVIIIe siècle
Préface de Vincent Milliot

La lettre de cachet, symbole du pouvoir absolu de l’Ancien Régime, a été massivement utilisée par les familles, et singulièrement, à Paris, par celles des milieux populaires, pour faire enfermer leurs parents indociles. Le roi, soucieux de défendre l’ordre des familles, a mis à leur disposition cet instrument de son pouvoir. Les archives de la police, dites de la Bastille, regorgent de ces dossiers qui révèlent, à travers les placets de demandes d’enfermement et les enquêtes menées par la police dans le quartier, tous les aspects de ces conflits familiaux. Elles montrent, par ailleurs, combien ce système, devenu au XVIIIe siècle un des piliers de la politique paternaliste de la monarchie et des relations nouées entre la police et la population, joue un rôle primordial dans les régulations sociales de la capitale.

Ancien professeur d’histoire dans le secondaire, Goulven Kérien est aujourd’hui retraité. Il s’est pris de passion pour la recherche et a brillamment soutenu sa thèse sous la direction de Vincent Milliot.

POur l'honneur COuv
Novembre 2023
15,5 x 24, 408 pages

26 €

MIREILLE TOUZERY Payer pour le roi

MIREILLE TOUZERY Payer pour le roi

La fiscalité monarchique 1302-1792

Cet ouvrage aborde une question clé pour l’histoire de l’Etat, au cœur de la singularité politique française jusqu’à ce jour, celle de la fiscalité, vue non du centre mais des payeurs. Pourquoi les habitants contribuent-ils de leur argent au fonctionnement du royaume ? Certes pas par la force. Comment le roi les convainc-t-il ? On montre ici comment se construit un système sur mesure pour chaque région, intégrant géographie, histoire et politique. Au-delà de l’image du pouvoir absolu que veut projeter Louis XIV, l’Etat monarchique fonctionne dans son rapport au territoire de façon étonnament segmentée (frontières intérieures) et adaptable (privilèges). Dès lors le fait remarquable est la réclamation et la mise en oeuvre de l’égalité territoriale par la Révolution dès ses premiers jours, une fois l’égalité des individus acquise. Incarnée par le découpage départemental qui réagence un puzzle administratif aux origines romaines, voire gauloises, cette égalité fait, fiscalement, des gagnants (Alsaciens) et des perdants (Bretons) dont la réaction à la Révolution diverge alors.

C’est la première fois que la fiscalité royale est traitée dans son ensemble (directe et indirecte), sur toute la durée de son existence (1302-1792) et pour la totalité des pays du royaume, des plus petits (Pays de Gex) aux plus récemment rattachés (Corse).

 

Mireille Touzery est professeure d’histoire moderne à l’université Paris-Est-Créteil. Elle est spécialiste de la fiscalité d’Ancien Régime.

Couv Touzery
Octobre 2023
16,5 x 24, 1350 pages en 4 couleurs. 107 illustrations en couleur, 214 tableaux et graphiques
ISBN 979-10-267-1178-0
41 €

JÉRÔME KENNEDY Une res publica impériale en mutation

JÉRÔME  KENNEDY Une res publica impériale en mutation

Penser et pratiquer le pouvoir personnel à Rome, de Sylla à Trajan

L’histoire de la Rome des premiers siècles avant et après Jésus-Christ est communément pensée comme un temps de rupture politique, marqué par le remplacement d’une République mise à mal par l’expansion territoriale de la cité de Romulus au profit d’un Empire. Cette mutation de long cours est souvent assimilée aux démarches de quelques figures de premier plan, à l’instar de Sylla, Jules César, Marc-Antoine, Auguste, Néron ou encore Trajan.

Cette période n’est toutefois pas celle d’un inéluctable basculement vers un pouvoir personnel de nature monarchique. En étudiant d’abord les mots puis les actions des principaux acteurs politiques de l’époque, ce livre propose une relecture originale, à la fois chronologique et thématique, de la recomposition du politique à Rome.

Le concept de res publica impériale permet en effet de proposer une archéologie du pouvoir des empereurs en explorant ses multiples éléments de continuité et de dissociation avec la Rome « républicaine » de Cicéron. Il offre en outre la possibilité de montrer que le pouvoir personnel, loin de se résumer à une seule et unique pratique en contexte romain, renvoie à une grande variété d’efforts de théorisation, mais aussi d’entreprises individuelles comme collectives, au risque de la confusion, de l’incertitude, voire de la contradiction. De cette pluralité découle une réécriture d’un moment charnière de l’histoire de la Rome antique, déliée de toute forme de linéarité ou de téléologie.

 

Docteur en histoire romaine de l’université de Lille, Jérôme Kennedy est professeur agrégé d’histoire et chargé de cours pour le compte des universités de Valenciennes et de Lille.

Juin 2023
15,5 x 24, 384 pages

QUENTIN DELUERMOZ, EMMANUEL FUREIX, CLÉMENT THIBAUD (DIR.) Les mondes de 1848

QUENTIN DELUERMOZ, EMMANUEL FUREIX, CLÉMENT THIBAUD (DIR.) Les mondes de 1848

Au-delà du printemps des peuples

1848 signe bien sûr le « printemps des peuples », soit une révolution très largement européenne, nationalitaire et démocratique. Et s’il manquait, dans ce récit dominant, certaines pièces du puzzle? Les révolutions de 1848 sont aussi inscrites dans une histoire plus large, atlantique et impériale sinon mondiale, que cet ouvrage se propose d’exhumer. Il restitue la pluralité des « mondes de 1848 », au plus près des expériences vécues. Il fait ainsi se côtoyer au fil des pages des révolutionnaires traversant l’atlantique, des exilés et utopistes en quête de nouvelles « colonies agricoles », des féministes réunies à Seneca Falls (Etats-Unis), et des esclaves aspirant à l’émancipation après la deuxième abolition de l’esclavage dans les colonies françaises. Il montre les multiples réverbérations de 1848 dans des espaces lointains.

 

Emmanuel Fureix est professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris-Est Créteil. Ses recherches portent sur l’histoire sociale, culturelle et politique de la France au XIXe siècle. Il a notamment publié La France des larmes. Deuils politiques à l’âge romantique (Champ Vallon, 2009, Prix Chateaubriand).

Quentin Deluermoz est professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Paris. Il a notamment publié :Commune(s), 1870-1871. Une traversée des mondes au XIXe siècle (Paris, Seuil, 2020). 

Clément Thibaud est directeur d’études à l’EHESS et directeur du laboratoire américanistes Mondes Américains (CNRS-EHESS-Paris-Nanterre-Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Il a publié Libérer le nouveau monde. La création des premières républiques du monde hispanique (Les Perséides, 2017) et L’Esclavage (Les Arènes, 2019, avec A. de Almeida Mendes).

Deluermoz et al couv
Mai 2023
15,5 x 24 cm, 416 pages
ISBN 979-10-267-1069-1
28 €

FRANÇOIS PLOUX Bruit public

FRANÇOIS PLOUX Bruit public

Rumeurs et charisme napoléonien 1814-1823

La prolifération des rumeurs fut l’un des plus curieux symptômes de l’état de fermentation que connut la France entre le rétablissement des Bourbons en avril 1814 et la fin de l’automne 1816. Pendant plus de deux ans, l’espace public fut sans discontinuer parcouru en tous sens par des « fausses nouvelles » à caractère politique. Dans cette phase de transition chaotique, l’incertitude s’était installée : elle explique en partie le bourgeonnement des informations alternatives. Mais la particularité de cette séquence fut l’extraordinaire déferlement des nouvelles annonçant le retour de Napoléon en France. Cet ouvrage étudie comment le culte populaire du héros charismatique s’est forgé, dans ce contexte de multiplication des bruits politiques, comme une attente à caractère messianique.

Couv F PLoux
Avril 2023
15,5 x 24 cm, 272 pages
ISBN 979-10-267-1095-0
25 €

LANA MARTYSHEVA Henri IV Roi

LANA MARTYSHEVA Henri IV Roi

Le pari de l'hérétique

C’est un nouveau regard sur la sortie des guerres de Religion que ce livre propose : au lieu de redire les hauts faits d’Henri IV, comme maintes biographies les répètent à l’identique, il fait ressortir la grande incertitude liée à l’avènement d’un protestant pour révéler les mécanismes qui ont permis à la monarchie de se réinventer au moment où elle fut confrontée à une crise sans précédent. Ainsi, par le biais des acteurs de l’ombre, des hommes d’Église aux côtés d’Henri, il est possible de se détacher de la figure figée du roi vainqueur, et de redonner leur dimension problématique à des événements comme le sacre royal. L’étude du travail de légitimation du premier Bourbon permet alors d’appréhender la monarchie en tant qu’œuvre collective d’acteurs travaillant à assurer sa survie.

 

Lana Martysheva est docteure en histoire moderne (thèse soutenue à Sorbonne Université, sous la direction de Denis Crouzet), spécialiste de l’histoire culturelle, religieuse et politique européenne (particulièrement, France et Italie). Elle a enseigné à la Sorbonne et à Aix-Marseille Université et a été Max Weber fellow à l’Institut universitaire européen de Florence. Actuellement, elle est membre de l’École française de Rome.

Couv Lana Martysheva
Février 2023
15,5 x 24 cm, 344 pages
ISBN 979-10-267-1105-6
27 €