INTRODUCTION :
LA PROSTITUTION EN REVOLUTION, UN « NON-LIEU D’HISTOIRE»
De l’histoire de la prostitution à l’histoire de la Révolution : un rendez-vous possible et nécessaire
Sources et méthodes : « traquer les prostituées »
A – Les « papiers » des commissaires : archives de la pratique policière de la prostitution
B – Les hospices-prisons de la Révolution
C – Les archives de la surveillance : l’administration de papier de la prostitution
D – Listes et lettres de prostituées : d’autres regards sur la prostitution
Penser le droit à la cité des prostituées dans la société régénérée
CHAPITRE LIMINAIRE : TROUBLE DANS LES MŒURS
A – Dire et faire dire la sexualité prostitutionnelle
B – Le « fléau de la prostitution »
C – Du « grand renfermement » à la « petite clôture » : règlementer pour contrôler
PARTIE I
I. Profil et itinéraire d’une population de « filles » construite par l’action policière
A – Qui sont les « femmes publiques » du Paris révolutionnaire ?
B – « Journalières » de la sexualité
C – L’économie morale de la prostitution
II. Un sens aigu du placement : le territoire parisien de la prostitution à la fin du XVIIIe siècle
A – Paris, capitale de la prostitution
B – Le « marché aux putains » du Palais-Royal
III. La sous-culture de la prostitution révolutionnaire
A – Entourages et partenaires de la prostitution
B – Les arts de faire de la prostitution
C – « Les filles paraissent donc devoir être ma dernière ressource » : Alexandre Brongniart et la prostitution du Paris révolutionnaire
PARTIE II .
IV – Murmures du peuple, silence des lois. La dépénalisation de la prostitution et la démission du pouvoir législatif (1789-1792)
A – La police des mœurs au XVIIIe siècle : retour sur une « équivoque manière de tolérer et de proscrire »
B – Les cahiers de doléances : sondage d’un horizon d’attente sur la prostitution en 1789
C – De la dépénalisation silencieuse à l’intolérance tacite, 1789-1792
V – Une dépénalisation manquée. La mise en administration de la prostitution (1793-1799)
A -1793 : le « retour du refoulé » de la prostitution à la barre de l’Assemblée
B – Le tournant de l’an II : l’arrêté de la Commune contre les « femmes de mauvaise vie » du 4 octobre 1793, la mise en œuvre d’une nouvelle « rationalité incriminatrice » de la prostitution
C – La République directoriale, laboratoire d’une administration des mauvaises mœurs
PARTIE III
VI – Policer les mœurs, réguler le scandale : la communauté des « honnêtes citoyens » contre la prostitution
A – L’Affirmation d’une police de la prostitution
B – L’action du commissaire de la Butte des moulins : une action plus régulatrice que répressive.
C – Les « entrepreneurs de morale » du quartier de la Butte des moulins
VII – « Arrêtée comme femme publique » : retour sur la stigmatisation
A – L’étiquetage d’un gibier de police
B – L’appel à la justice des femmes enfermées pour prostitution : la mobilisation d’une puissance d’agir citoyenne
CONCLUSION