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CAROLINE CALLARD, TATIANA DEBBAGI BARANOVA, NICOLAS LE ROUX (DIR.) Un tragique XVIe siècle

CAROLINE CALLARD, TATIANA DEBBAGI BARANOVA, NICOLAS LE ROUX (DIR.) Un tragique XVIe siècle

Mélanges offerts à Denis Crouzet

Ce volume est un hommage au grand historien Denis Crouzet, professeur à l’université Lyon III (1989-1994), puis à Sorbonne Université (1994-2021), qui a pris sa retraite en 2021.
Il a été composé par les très nombreux amis et élèves de Denis Crouzet. Celui-ci est sans contestation possible l’historien moderniste qui a le plus marqué les années 1990-2020 et qui a eu le plus grand nombre de disciples. Sa thèse monumentale, Les guerriers de Dieu. La violence au temps des troubles de religion, publiée chez Champ Vallon en 1990, a entièrement renouvelé la compréhension de la Réforme et des guerres de Religion.
Ce livre porte sur l’histoire du XVIe siècle européen et propose un panorama sans équivalent des principaux thèmes sur lesquels Denis Crouzet a travaillé : la violence, les pouvoirs, les croyances, les conflits interconfessionnels. Il se penche particulièrement sur quelques personnages à propos desquels Denis Crouzet a proposé des études extrêmement originales (Charles Quint, Catherine de Médicis).
Il propose aussi des analyses, jusque-là jamais réalisées, de quelques points centraux de la pensée de Denis Crouzet – la question de la psychanalyse en histoire, la réflexion sur le statut des acteurs –, mais aussi de la réception de son œuvre, en particulier dans le monde anglo-saxon.
Tout comme l’œuvre de Denis Crouzet, complexe mais fascinante, ce livre marquera une étape importante dans l’historiographie des Temps dits modernes, dont on sait aujourd’hui qu’ils ont été traversés par des angoisses et des tensions d’une violence inouïe.

 

Octobre 2022
15,5 X 24 cm, 432 pages
ISBN 979-10-267-1100-1
28 €

VINCENT DENIS Policiers de Paris

VINCENT DENIS Policiers de Paris

Les commissaires de police en Révolution (1789-1799)

De 1790 à 1794, les Parisiens ont pu choisir leurs commissaires de police, remplaçant les policiers professionnels de l’Ancien Régime par des citoyens élus. Pour la première fois, un livre se penche sur ces personnages méconnus, chargés de la tâche difficile de maintenir l’ordre public au jour le jour dans une capitale immense. Revenant sur les circonstances et les limites de cette révolution policière qui commence avec la prise de la Bastille, Vincent Denis retrace les itinéraires, les travaux et les peines de ces hommes ordinaires propulsés aux destinées de l’ordre de leur quartier à la faveur des bouleversements révolutionnaires.

Que peut signifier alors faire la police d’une capitale en révolution ? Quels visages les commissaires ont-ils donnés à la police « révolutionnaire » ? Fondé sur l’exploitation de très riches archives inédites de la police parisienne, l’ouvrage plonge le lecteur dans le quotidien des Parisiens pendant la Révolution française, au cœur des conflits, des émotions et des luttes qu’ont vécus les habitants de la capitale. Il nous offre ainsi un éclairage original sur la vie à Paris pendant la Révolution et sur la façon dont celle-ci a transformé la ville et ses habitants. Revenant sur cette expérience unique où les Parisiens faisaient leur propre police, l’ouvrage analyse les raisons de son abandon sous le Directoire et son rôle dans la genèse d’une police moderne professionnelle en France.

 

Vincent Denis est maître de conférences en histoire moderne à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne et chercheur à l’Institut d’histoire moderne et contemporaine. Spécialiste de l’histoire des polices, il est co-auteur de l’Histoire des polices en France des guerres de Religion à nos jours (avec Vincent Milliot, Emmanuel Blanchard et Arnaud Houte, Belin, 2020). 

Policiers de Paris
Octobre 2022
15,5 x 24 cm, 384 pages
ISBN 979-10-267-1090-5
27 €

JÉRÉMIE FERRER-BARTOMEU L’État à la lettre

JÉRÉMIE FERRER-BARTOMEU L’État à la lettre

Écrit politique et société administrative en France
au temps des guerres de religion (vers 1560 - vers 1620)

Comment une institution prend-elle son essor en période de guerre civile, de conflit politique et religieux ? Comment l’information politique et diplomatique circule-t-elle dans le champ de force des relations internationales de l’Europe de la première modernité ? Quelles techniques administratives nouvelles les souverains mobilisent-ils pour faire face aux contestations radicales et violentes de leur légitimité ? Quel rôle, enfin, l’administration joue-t-elle dans la mise en ordre politique d’une réalité rétive et oppositionnelle ? 

Jérémie Ferrer-Bartomeu pose ces questions à la foisonnante production écrite des hommes de plume de la monarchie des derniers Valois et du premier Bourbon et relit l’histoire politique de la première modernité. Il montre comment ce conflit civil puis européen devint le creuset d’une nouvelle gouvernementalité. Au bruit des armes s’ajouta progressivement le crissement de mille plumes au renfort de la gloire du roi, participant ainsi à la réduction à l’obéissance et à la pacification d’un royaume déchiré par la guerre. Secrétaires de la main, des commandements, clercs du secret et du conseil privé, espions, transfuges et grands officiers allaient former le socle de l’État.

Temps de chaos et de confrontation politique et religieuse, le second xvie siècle est ici relu comme une séquence d’innovations administratives majeures. Les professionnels de l’écrit forment la pointe avancée de la société politique. Ils contribuent à l’élargissement des domaines d’intervention de l’État et assurent, concrètement et quotidiennement, l’exercice de l’autorité. Cette république européenne des bureaux en formation traduit la mise en circulation transnationale de savoirs administratifs et le transfert de modèles de gouvernement entre puissances adverses et alliées. 

Jérémie Ferrer-Bartomeu est docteur en histoire moderne de l’École nationale des chartes et ancien membre de la Casa de Velázquez. Il est actuellement chargé de recherches du F.R.S.-FNRS à l’université de Liège (UR Transitions) et à l’université catholique de Louvain (GEMCA). 

Le Monde Novembre 2022

L'Histoire octobre 2022

6 octobre 2022
15,5 x 24 cm, 368 pages
ISBN 979-10-267-1085-1
28 €

ANNE BONZON La paix au village

ANNE BONZON La paix au village

Clergé paroissial et règlement des conflits dans la France d’Ancien Régime

Dans un contexte où les politiques publiques cherchent à désengorger les tribunaux, et où de multiples réticences s’expriment face à des instances judiciaires à la fois très critiquées et très sollicitées, les formes alternatives de règlement des conflits suscitent aujourd’hui un intérêt renouvelé. Ce livre examine sous un angle inédit les origines de ces transactions situées en amont ou en marge de la justice institutionnelle : arbitrage, conciliation, médiation, arrangements à l’amiable.

Au croisement de l’histoire judiciaire et de l’histoire religieuse, l’auteure éclaire un aspect de l’action des curés qui n’a jamais été étudié pour lui-même : l’apaisement des différends. Les conflits et leur résolution nous plongent au cœur de la vie quotidienne des villageois sous l’Ancien Régime à une époque où la Réforme catholique modifie profondément les rapports entre les curés et leurs paroissiens. 

Une enquête menée à partir de sources multiples a permis d’observer à différentes échelles le déroulement de ces arrangements dans la France du XVIIe siècle, et d’analyser le contexte qui les a favorisés, qu’il s’agisse des missions intérieures auxquelles les curés sont associés, des grandes ordonnances de réforme de la justice, de la lutte contre les duels ou de l’action des réseaux dévots.

Ainsi, l’étude de ces modestes « artisans de paix » éclaire d’un jour nouveau l’histoire de la médiation et de ces formes alternatives de règlement que l’on redécouvre aujourd’hui.

Agrégée d’histoire et ancienne élève de l’École normale supérieure de Saint-Cloud, Anne Bonzon est professeure d’histoire moderne à l’université Paris 8 – Vincennes – Saint-Denis et co-directrice du Centre d’histoire des Sociétés Médiévales et Modernes (U. R. MéMo).

Jean-Yves Grenier dans Libération 23 septembre 2022

Chemin d'histoire, un podcast de Luc Daireaux

Couv Bonzon
Mai 2022
15,5 x 24 cm, 352 pages
ISBN 979-10-267-1070-7
25 €

MARINE ROUSSILLON Don Quichotte à Versailles

MARINE ROUSSILLON Don Quichotte à Versailles

L’imaginaire médiéval du Grand Siècle

Bien avant Tolkien et les romantiques, le siècle de Louis XIV s’inventait déjà un Moyen Âge de fantaisie. À la cour, les nobles jouent aux chevaliers et combattent des géants. Dans les romans, à l’opéra, dans les contes, on croise Clovis et Charlemagne, des fées et des troubadours. Si l’on connaît bien les usages de la mythologie dans la représentation du pouvoir de Louis XIV, cet imaginaire médiéval reste quant à lui peu exploré. Temps des origines – du christianisme, de la nation et de la monarchie –, le Moyen Âge est un important lieu de pouvoir au XVIIe siècle : on y cherche les preuves de l’ancienneté d’une famille, on y légitime les prétentions d’une couronne. Le passé médiéval est aussi un objet de plaisirs : ravissements coupables de lecteurs – et surtout de lectrices – métamorphosés en nouveaux Don Quichotte, fêtes galantes, divertissements de l’opéra… En unissant plaisirs et puissance, l’imaginaire médiéval du Grand Siècle interroge les pouvoirs des récits et des spectacles au siècle de Louis XIV. Et bien au-delà, jusqu’à notre présent. 

 

Marine Roussillon est maîtresse de conférences en littérature française à l’Université d’Artois. Ses recherches actuelles portent sur l’écriture des fêtes de cour, des spectacles et des divertissements. 

A Versailles
Avril 2022
15,5 x 24 cm, 224 pages
ISBN 979-10-267-1060-8
23 €

PAULINE FERRIER-VIAUD Épouses de ministres

PAULINE FERRIER-VIAUD Épouses de ministres

Une histoire sociale du pouvoir féminin au temps de Louis XIV

Colbert, Louvois ou Pontchartrain : les noms des plus proches conseillers de Louis XIV sont bien connus, autant que leurs personnalités et leurs œuvres politiques. Cependant, leur histoire conjugale et familiale comporte de larges parts d’ombre. 

Pour combler ce vide, Pauline Ferrier-Viaud propose un portrait dynamique des femmes qui ont épousé un ministre sous le règne personnel du Roi-Soleil entre 1661 et 1715, en envisageant leur place dans leur couple, dans leur famille, dans l’entourage du roi et dans la société française du XVIIe siècle. 

Elle convoque à la fois l’histoire des femmes, du couple, du mariage, de la maternité, de l’économie domestique, de la noblesse, de la cour, de la charité et des pratiques religieuses, afin de rendre aux personnalités étudiées toute leur complexité. Grâce à une documentation variée, dispersée et largement inédite, elle dresse des portraits de femmes, d’épouses et de couples, sans jamais négliger leur contexte socio-économique. 

Avec pour cadre une histoire sociale du politique, ce livre questionne l’effet de la carrière masculine sur les couples et met au jour une histoire des possibles, déclinée au féminin.  

Pauline Ferrier-Viaud, docteure en histoire de Sorbonne Université, est maîtresse de conférences à l’Université d’Artois et membre du laboratoire Centre de Recherche et d’Études Histoire et Société (CREHS).

 

 

 

Docteure en histoire de Sorbonne Université, Pauline Ferrier-Viaud est aujourd’hui maîtresse de conférences à l’Université d’Artois.

Entretien avec Pauline Ferrier-Viaud sur Storiavoce

Les Clionautes Mai 2022

Février 2022
15,5 x 24 cm, 336 pages
ISBN 979-10-267-1035-6
25 €

AMAURY LORIN Paul Doumer

AMAURY LORIN Paul Doumer

La République audacieuse

Il y a quatre-vingt-dix ans, Paul Doumer, fils de cheminot né à Aurillac, était élu président de la République. Audace d’un régime, la IIIe République, qui consacre l’ascension méritocratique par l’école comme une possibilité de justice sociale. Audace d’un homme incarnant ce fondement par l’exemple de son parcours : placé à 14 ans comme apprenti par sa mère veuve, le jeune Auvergnat passe son bac en blouse d’ouvrier. Inclassable politiquement, Doumer participe au régime pendant près de cinquante ans (1887-1932), au carrefour de la droite et de la gauche, à la jonction de la politique, de l’industrie, de la finance, de la diplomatie. Un parcours marqué par la tragédie : cinq de ses enfants meurent entre 1914 et 1923, avant que le président lui-même ne soit assassiné le 6 mai 1932.

 

Amaury Lorin, docteur en histoire de l’Institut d’études politiques de Paris, a récemment codirigé Nouvelle histoire des colonisations européennes (XIXe-XXe siècles) : sociétés, cultures, politiques (PUF, coll. « Le Nœud gordien », 2013)

Prix du Guesclin-Prix de la mairie du 8ème 2022

Télérama du 22 juin 2002

Histoire & Civilisations Mai 2022

Sud-Ouest Mai 2022

Etudes de mai 2022

L'Histoire: mai 2022

La Cliothèque

Couv Doumer
Janvier 2022. Juillet 2023 édition revue, augmentée et corrigée
15,5 x 24 cm, 424 pages dont 8 pages d'illustrations noir et blanc
ISBN 979-10-267-1030-1
27 €

PAULINE VALADE Le goût de la joie

PAULINE VALADE Le goût de la joie

Réjouissances monarchiques et joie publique à Paris au XVIIIe siècle

Au XVIIIe siècle, Paris célébrait chaque événement heureux pour la Couronne. La Maison du Roi, le Bureau de la Ville et le Châtelet de Paris organisaient les réjouissances. Les manifestations de joie étaient donc contrôlées par les autorités qui y voyaient les signes tangibles d’une communion avec les sentiments du souverain. Pour autant, l’expérience de la joie publique n’était pas celle d’une obéissance passive. Les Parisiens s’appropriaient les réjouissances aussi bien en participant qu’en détournant certaines normes de réjouissances. Ils fabriquaient leur propre culture de l’approbation, empreinte d’une critique à peine voilée. Dès 1770, les gestes traditionnels des réjouissances furent progressivement détournés pour faire valoir un droit de se réjouir indépendamment de la Couronne.

 

Pauline Valade est agrégée et docteure en Histoire moderne.

Libération: A Paris sous l'Ancien Régime, le roi régale

Paru le 10 novembre 2021
15,5 x 24 cm, 424 pages
ISBN 979-10-267-0978-7
26 €

PHILIPPE MEYZIE L’unique et le véritable

PHILIPPE MEYZIE L’unique et le véritable

Réputation, origine et marchés alimentaires (vers 1680 – vers 1830)

En France, l’histoire des appellations d’origine s’inscrit dans le temps long. Dès la fin du XVIIe siècle, la réputation des aliments associés à un lieu s’affirme pour distinguer les produits jugés les meilleurs. Bien loin d’un simple déterminisme naturel, le sens et la valorisation de cette identification territoriale durable sont un processus complexe où se mêlent savoir-faire techniques, stratégies commerciales, discours savants et goût des consommateurs. Comprendre pourquoi l’origine devient le critère d’une qualité supérieure attendue conduit à s’intéresser aux rôles décisifs des marchands, des consommateurs et des prescripteurs dans la définition de la valeur des marchandises et la mise en place d’un marché alimentaire original en France et à l’étranger entre 1680 et 1830.

 

 

Philippe Meyzie est maître de conférences HDR en histoire moderne à l’université Bordeaux Montaigne-CEMMC. Membre honoraire de l’Institut universitaire de France, il consacre ses recherches à l’histoire des consommations, de l’alimentation, de la réputation et des circulations marchandes en France et en Europe du XVIIe au XIXe siècle. Il a publié notamment L’alimentation en Europe à l’époque moderne, Paris, Armand Colin, 2010.

L'unique et le véritable COuv
Paru le 28 octobre 2021
15,5 x 24 cm, 384 pages
ISBN 979-10-267-1020-2
26 €

GAËL RIDEAU Une société en marche

GAËL RIDEAU Une société en marche

Les processions en France au XVIIIe siècle

Le 1er juillet 1766, le chevalier de La Barre est brûlé pour ne pas avoir salué une procession. Le 4 mai 1789, Louis XVI conduit la procession du Saint-Esprit qui ouvre les Etats-Généraux à Versailles avec des représentants des trois ordres. Dans ces deux images se traduisent la présence et la force de ce rituel religieux qui semble ainsi pérenne et inchangé. Le XVIIIe siècle est comme pour de nombreux thèmes ici ambivalent. Les processions sont omniprésentes et suivies, comme en témoignent nombre de journaux privés et chroniques municipales, marque d’une ferveur continue, d’un besoin religieux notamment dans sa forme climatique ou mémorielle, que précise ce livre. Elles sillonnent également les écrits de controverses portant sur leur origine, leur sens, leur composition. Leur description abonde dans les articles de presse, les récits de voyage, les œuvres littéraires. Pourtant, ce paysage animé renvoie des images différentes. Rituel religieux, elle est aussi parade sociale, objet politique, vecteur d’identité et de mémoire urbaines, dans un entremêlement permanent. Cette polysémie et cette présence en font un lieu essentiel d’observation de la société et de ses transformations. Elle participe de la transition religieuse et de la construction d’un nouveau discours pastoral. Elle pose la question des critères de classement d’une société et met en tension les devoirs collectifs et la liberté individuelle. Elle met en scène les pouvoirs, mais offre une tribune à leur contestation. Elle pose la question des modalités de la présence du religieux dans l’espace public et ainsi ouvre aux problématiques de l’ordre public et de la tolérance. Loin d’être un hapax dans un siècle sécularisé, l’affaire La Barre est un des aspects d’expression du sens de la procession. Ce livre veut en proposer une lecture globale contribuant à une relecture religieuse sociale et politique du XVIIIe.

 

 

Professeur d’Histoire moderne à l’université d’Orléans, Gaël Rideau est spécialiste d’histoire religieuse et politique de la France du XVIIIe siècle. Ses travaux actuels portent sur les transformations religieuses et leur dimension politique tant collectives qu’individuelles. Il a notamment publié De la religion de tous à la religion de chacun (PUR, 2009).

Couv Rideau
Paru le 1er octobre 2021
15,5 x 24, 544 pages
ISBN 979-10-267-1010-3
30 €