À l’aube du XXème siècle, l’invention du cinéma permet au célèbre fakir Chandra et à sa marionnette maudite de déjouer le soupçon d’imposture. Plus tard, à Hollywood, dans les années 1930, la blonde fatale Verona Stanger découvre le secret de la jeunesse éternelle dans l’accident de voiture qui la défigure. Au même moment, ou à peu près, le chat Sandy devient la vedette d’un studio, tandis que le réalisateur Joe Conventino tourne une vie de Jésus dans laquelle Il demeure invisible, sinon absent. Quant à Giulia Gibson, l’héroïne italienne de thrillers fantastiques des années 1970, elle renonce prématurément aux sunlights pour enseigner la philosophie… Cette suite de destins romanesques d’acteurs et de réalisateurs qui ne figurent pas dans les histoires officielles nous promène de Los Angeles à Rome et de Tokyo à Moscou, mais nous invite aussi à une séance de ciné-club dans un fauteuil, voire à une rêverie pleine de fantaisie sur les mystères du cinématographe.
François Souvay enseigne les Lettres et le cinéma à Orléans
MARTA CARAION Comment la littérature pense les objets
Théorie littéraire de la culture matérielle
La littérature assure un rôle essentiel dans la constitution d’une pensée critique de la culture matérielle de l’âge industriel. Avant les sciences sociales et la philosophie, les textes littéraires, à partir des années 1830, problématisent les mutations d’une culture matérielle en expansion et l’ébranlement que celle-ci provoque dans l’ordre des catégories existentielles et esthétiques.
Comment la littérature pense les objets présente l’avènement au XIXe siècle d’une véritable culture des objets et la redéfinition majeure des fonctions et des champs d’action de la littérature et des arts qui en découle. En observant les objets sous toutes leurs coutures (sociologique, esthétique, ontologique) le livre pose les bases d’une théorie générale et actuelle des objets, instituée par la fiction.
«Les objets comme sujet». Thierry Bonnot dans En Attendant Nadeau.
Une présentation de l'auteure
Marta Caraion est professeure de littérature française à l’Université de Lausanne où elle dirige un projet de recherche sur les rapports entre littérature et culture matérielle du XIXe au XXIe siècle. Elle a dirigé le volume collectif Usages de l’objet. Littérature, histoire, arts et techniques, XIXe-XXe siècles (Champ Vallon, 2014) et publié Pour fixer la trace. Photographie, littérature et voyage au milieu du XIXe siècle (Droz, 2003).
1 4 x 22, 576 pages
ISBN 979-10-267-0908-4
29 €